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03/05/2008
Ludwig van Beethoven : Concertos pour piano n° 1, opus 15, n° 2, opus 19, n° 3, opus 37, n° 4, opus 58, (*), et n° 5 «L’Empereur», opus 73 (*)

Wiener Philharmoniker, Krystian Zimerman (piano et direction), Leonard Bernstein (*) (direction), Humphrey Burton (réalisation)
Enregistré (en public*) à Vienne (12 septembre 1989* et décembre 1991) – 196’28
2 DVD Deutsche Grammophon 00440 073 4269 – Region code 0 (worldwide)



12 septembre 1989: dans la grande salle dorée du Musikverein, Leonard Bernstein, soixante-dix ans, et Krystian Zimerman, trente-deux ans, s’associent à nouveau. Après les deux Concertos de Brahms captés respectivement en novembre 1983 et octobre 1984, ils entament, toujours à Vienne et toujours sous les caméras de Humphrey Burton, une intégrale des Concertos de Beethoven, donnant ce jour-là les trois derniers. Interrompu par la mort du chef américain le 14 octobre 1990, le projet est mené à son terme par le pianiste seul, qui enregistre les deux premiers concertos en décembre 1991. L’ensemble fait aujourd’hui l’objet d’une réédition en deux DVD, accompagnés d’une très courte notice (en anglais, allemand et français) de Jeremy Siepmann consacrée à la rencontre entre les deux musiciens et sans autre bonus que des bandes-annonces et catalogues.


Hors norme dans Brahms quelques années plus tôt, l’alliance d’éléments aussi opposés que ceux qui pourraient caractériser Bernstein et Zimerman – le feu et l’eau, la terre et l’air – se traduit ici par un résultat étonnamment équilibré, la fougue dionysiaque du plus âgé, qui lève le poing en saluant les spectateurs, se coulant dans la manière apollinienne du plus jeune. Emblématique à cet égard est le dialogue dans l’Andante con moto du Quatrième concerto entre des cordes, cinglantes et homogènes, et le soliste, olympien et poétique.


Si la qualité instrumentale, de part et d’autre, fait que l’on a peine à croire qu’il s’agisse d’un enregistrement live, c’est sans public, mais dans le même lieu, que Zimerman retrouve la Philharmonie de Vienne, pour diriger de son piano un Premier concerto au piano inventif, mais auquel on pourra toutefois reprocher de très légers ralentis intempestifs, et un Deuxième concerto plus spontané et mordant. Mais il n’y a pas de réelle rupture avec les trois autres concertos, l’achèvement de l’entreprise résonnant inévitablement comme une forme d’hommage au chef disparu, ce qui transparaît plus particulièrement dans les mouvements lents, particulièrement recueillis.


Si ces interprétations semblent indémodables, ce ne sera sans doute pas le cas d’une réalisation raide, empesée et conventionnelle, mettant en scène de façon prévisible et déjà datée un orchestre entièrement masculin auquel pas un bouton de guêtre ne manque.


Simon Corley

 

 

 

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