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03/03/2008
Antonio Vivaldi : Les Quatre saisons, opus 8 n° 1, RV 269, opus 8 n° 2, RV 315, opus 8 n° 3, RV 293, et opus 8 n° 4, RV 297
English chamber orchestra, Gidon Kremer (violon et direction), Christopher Nupen (réalisation)
Enregistré en public à l’abbaye de Polling (avril 1981) – 41’58
DVD Deutsche Grammophon 00440 073 4415 – Region code 0 (worldwide)
Avril 1981: dans la bibliothèque de l’abbaye de Polling, non loin de Munich et du siège d’Unitel, Christopher Nupen filme Gidon Kremer dirigeant du violon l’Orchestre de chambre anglais dans Les Quatre saisons (1725) de Vivaldi. La réalisation, si elle ramène à la préhistoire du film musical – inscription du nom des œuvres sur fond de tableaux d’Arcimboldo, image parfois légèrement tremblotante, micros ou caméras visibles, réverbération importante – n’en met pas moins efficacement en valeur le dialogue concertant entre un orchestre à l’excellent confort moderne, sans vibrato mais aussi sans sécheresse, et un Kremer chevelu et barbu, au sommet de son art quelques mois après son enregistrement audio de la même œuvre avec Claudio Abbado.
Pas d’extravagances – sinon le Largo de L’Hiver à un tempo inhabituellement rapide – mais un «retour aux fondamentaux» qui fait du bien dans cette musique galvaudée entre toutes: une vision sévère et tendue, intransigeante et passionnée, qui ne laisse pas de place à l’anecdote, l’Orchestre de chambre anglais de la grande époque s’adaptant au jeu du soliste comme il avait su le faire quelques années plus tôt dans Mozart avec Barenboim.
Ce n’est en revanche pas pour ses à-côté que ce brévissime programme (42 minutes) vaut l’acquisition: une courte notice en anglais, allemand et français resitue les œuvres et rappelle les circonstances de cette captation, mais le DVD n’est accompagné d’aucun bonus à proprement parler, sinon 53 minutes d’extraits promotionnels de l’édition Karajan, offrant notamment l’intégralité de l’ouverture Cavalerie légère de Suppé ou un extrait d’un étrange Requiem allemand de Brahms, où les choristes sont espacés en quinconce sur la scène.
Simon Corley
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