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12/29/2007
Valses et polkas de Johann Strauss I & II, Josef Strauss, Carl Michael Ziehrer, Karel Komzák II, Ouverture de La Belle Galathée de Suppé.
Petits Chanteurs de Vienne, Orchestre Philharmonique de Vienne, Willi Boskovsky (direction).
Filmé en 1973 – 119’.
DG 00440 073 4372 – Format : 4/3 – Region code : 0 (worldwide).


La couverture est un peu trompeuse : on s’attend, pour ce « Vienne en musique » [Wien nach Noten] à un concert Willi Boskovsky. C’est bien lui qui dirige. Mais on ne le voit qu’assez rarement, la musique servant de support – on n’ose pas dire de fond sonore - à une promenade touristique, filmée comme on le faisait dans les années soixante-dix. Marchés, pâtisseries, boutiques, grande roue du Prater, coteaux plantés de vignes, vieux couples en goguette, paysans dégustant un petit blanc, vendangeurs au travail, rien ne manque. Ni les bals huppés en tenue de soirée ni les chevaux au manège de la Hofburg… A ce film terriblement démodé aujourd’hui de Peter Lodynski le mélomane préférera – de loin -, chez le même éditeur, la sélection des meilleurs moments des concerts du Nouvel an que Boskovsky a dirigés de 1963 à 1979, sa dernière année (il y a deux DVD et c’est à peine plus cher). Il fut en effet l’âme de ce Neujahrskonzert après la mort de Clemens Krauss en 1954. Des millions de téléspectateurs, chaque année, avaient l’impression qu’il leur donnait rendez-vous. Premier violon de la Philharmonie de Vienne à trente ans, en 1939, il incarnait un certain esprit, fait d’apparente bonhomie, de chic et de panache, ni sec ni sirupeux, d’une souplesse élégante, d’une rondeur charmeuse – ne dédaignant pas, le 1er janvier, de jouer quelques solos sur son violon. Dans le cas présent, on finit par écouter plus qu’on ne regarde ; pour un peu, on fermerait les yeux. Et l’on se dit que la Valse de l’Empereur a rarement paru aussi naturelle, qu’on a rarement entendu une Jockey Polka aussi éblouissante, que La Belle Galathée de Suppé a rarement été aussi séduisante, que la polka En voyage a rarement paru aussi irrésistible, parce qu’il y a également l’orchestre, incomparable, qui ne fait qu’un avec son chef – « primus inter pares ». Car Boskovsky se suffit à lui-même, immense musicien avant tout, dont les disques continuent de régaler les mélomanes. Bref, si l’on veut de l’image, on ira vers l’album DG ; si l’on préfère s’en passer, on ira vers les CD publiés par EMI ou par Decca. Idem pour les Petits Chanteurs de Vienne.


Didier van Moere

 

 

 

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