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09/28/2007
Pyotr Ilyich Tchaikovsky: Pikovaya Dama, opus 68
Vladimir Galouzine (Hermann), Hasmik Papian (Lisa), Irena Bogatcheva (La Comtesse), Nikolai Putilin (Le Comte Tomski), Ludovic Tézier (Le Prince Yeletsky), Christianne Stotijn (Pauline), Vsevolod Grivnov (Tchekalinski), Sergei Stilmachenko (Sourine), Irina Tchistjakova (Masha)
Chœurs d’enfants de la Maîtrise des Hauts de Seine, Chœurs de l’Opéra national de Paris, Maîtrise des Hauts de Seine, Peter Burian (chef des chœurs), Orchestre de l’Opéra national de Paris, Gennadi Rozhdestvensky (direction musicale)
Lev Dodin (mise en scène), David Borovsky (décors), Chloé Obolensky (costumes), Jean Kalman (lumières), Michael Stronin (dramaturgie), Youri Vassilikov (chorégraphie), François Roussillon (réalisation)
Enregistré en public à l’Opéra Bastille (mai 2005) – 178'
TDK DVWW-OPPIQUE


Il est inutile de revenir en détails sur cette production de La Dame de Pique, déjà évoquée ici : mise en scène déroutante, décors d’une laideur consternante, mais exécution musicale digne de louanges. L’orchestre de l’Opéra de Paris rutile malgré la baguette pesantissime de Gennadi Rozhdestvensky ; les chœurs, ainsi que la Maîtrise des Hauts de Seine sont égaux à eux-mêmes, c'est-à-dire excellents. On les félicite pour l’effort qu’ils ont fait dans la prononciation du russe. Vladimir Galouzine est un Hermann de choix, de même que Ludovic Tézier, en Prince Yeletsky, le seul Français de la distribution. Hasmik Papian (Lisa), Nikolai Putilin (Tomsky), Sergei Stilmachenko (Sourine) sont tout à fait à leur place dans cette distribution. Quant au rôle de la Comtesse, il est servi avec talent par Irina Bogatcheva. Son interprétation du rôle ne nous fera cependant pas oublier celles d’Astrid Varnay ou de Régine Crespin qui nous ont quittés il y a peu.


Il reste la question de savoir s’il était utile (esthétiquement, s’entend) de pérenniser cette production de l’Opéra de Paris en commercialisant un DVD. Lev Dodin, en dépit de ses incontestables succès précédents, rejoint ici la cohorte des metteurs en scène qui n'ont pas toujours quelque chose d'intéressant à dire. L’abscons, ou le prétendu « deuxième degré » de lecture, sont souvent des façons de cacher une absence d’inspiration. La sobriété devient alors laideur et la compréhension du livret un véritable parcours du combattant ; comme si l’opéra était réservé à un public d’initiés qui a déjà vu l’œuvre dix fois (pour les plus incultes, bien évidemment). L’intimiste, le morbide, l’obsessionnel – certes des dimensions importantes de l’ouvrage - l’emportent ici sur le faste, le mondain et le pittoresque. Il est regrettable qu’un équilibre entre les deux n’ait pas été trouvé.


Regrettable aussi, le fait que le petit livret qui accompagne les deux DVD ne fasse aucune mention des lieux dans lesquels les scènes se déroulent. Mais au fond, qu’importe, tout le monde sait cela par cœur, n’est-ce pas ?


Un bon point pour la prise de son: elle est remarquable.


Laissons le dernier mot à la Comtesse: «J’aurais mieux fait de ne pas regarder».


Christian Dalzon

 

 

 

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