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03/18/2007
André Gedalge : Sonate pour violon et piano n° 2, opus 19 (*) – Morceau de concours pour trompette et piano – Pièce pour trombone et piano – Vaux de Vire et Chansons normandes – La Chanson du pêcheur – Dans la forêt, opus 22 – Dans les ruines d’une abbaye, opus 17 – Chansons sur des poèmes de Robert Burns – La Belle fille, opus 13

Mario Hacquard (baryton), Geneviève Laurenceau (violon), Antoine Curé (trompette), Benny Sluchin (trombone), Lorène de Ratuld (*), Claude Collet (piano)
Date(s) et lieu(x) d’enregistrement non précisés – 63’53
Polymnie POL 210 340 (distribué par Intégral)



Qui n’a rencontré, en feuilletant un dictionnaire ou une histoire de la musique, le nom d’André Gedalge? Non seulement la liste des élèves de sa classe de fugue et de contrepoint au Conservatoire ne peut qu’impressionner – Ravel, Schmitt, Enesco, Koechlin, Honegger, Milhaud, N. Boulanger, … – mais ceux-ci ne tarissaient pas d’éloges à son égard, y compris à l’égard de sa personnalité de «saint laïque» (Robert Brussel). La curiosité de découvrir la production de ce compositeur, modeste et venu tard à la musique, était d’autant plus grande que l’occasion fournie en 2006 aussi bien par le cent cinquantième anniversaire de sa naissance (1856) que par le quatre-vingtième de sa disparition (1926) n’a nullement été exploitée.


Cependant, s’agissant de cette sélection de musique de chambre, pourtant défendue avec conviction par les meilleurs interprètes français, et de mélodies, chantées de façon nasillante par Mario Hacquard, la déception se révèle hélas à la mesure des attentes. Ce n’est même pas un Gedalge austère, celui que sa maîtrise de la fugue et du contrepoint aurait pu laisser craindre, que l’on découvre ici: des œuvres, certes impeccablement écrites, mais qui paraissent excessivement marquées par des références, datées et envahissantes, si diverses soient-elles.


Que penser ainsi de cette Seconde sonate pour violon et piano (1900), qui rend hommage à la forme cyclique et à la danse, mais reste attachée à Beethoven, Schumann et Brahms? Confiées ici aux solistes de l’Ensemble intercontemporain, les deux pages pour trompette (1910), sorte de pastiche baroque, et pour trombone (1895), autre pastiche qui dérive parfois avec un humour involontaire vers la valse, peuvent en revanche sans doute faire valoir leur vocation de morceaux de concours. Quant aux mélodies, dont les textes ne sont hélas pas reproduits dans la notice, au demeurant un peu courte et manquant de soin s’agissant d’un musicien aussi peu connu, elles demeurent bien en retrait des références de l’époque (1898-1909), alternant romances et inspiration folklorique ou populaire.


Il n’en faut pas moins saluer l’initiative prise par Polymnie, qui a le courage de prendre le risque artistique et financier de lever un coin du voile, mais sous réserve de pouvoir se familiariser avec d’autres aspects du catalogue de Gedalge – même si la récente diffusion sur France Musique de la Troisième de ses quatre Symphonies, d’une belle facture, avait certes à nouveau évoqué le passé (Franck) – un autre théoricien et pédagogue, Maurice Emmanuel (1862-1938), appartenant à la même génération et tout aussi unanimement respecté, mériterait en revanche une plus ample reconnaissance.


Le site de Polymnie


Simon Corley

 

 

 

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