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11/20/2006
Johann Sebastian Bach : Partitas n° 1, BWV 825, et n° 6, BWV 830 – Toccatas BWV 912 et 914 – Jésus que ma joie demeure, BWV 147 n° 10 (transcription Fontaine)

Bruno Fontaine (piano)
Enregistré en public à Reims (juillet 2004) – 78’57
TransArt Live TR 142 (distribué par Naïve)



TransArt Live demeure fidèle à ses principes de production – concerts enregistrés au cours des Flâneries musicales d’été de Reims (et légèrement retouchés en studio), notes concises mais informatives de Rémi Jacobs (en français et en anglais) – ainsi qu’à ses musiciens, tel Bruno Fontaine, au rythme d’un disque par an. Johnny Hallyday, Richard Galliano, Mylène Farmer, Alain Chamfort, Alain Resnais, Ute Lemper, Wilhelmina Fernandez, Julia Migenes, Jérôme Deschamps, Michel Portal, Jean Rochefort, John Williams, les Rita Mitsouko, le Quatuor Ysaÿe, …: lorsqu’on passe en revue la liste des artistes avec lesquels Fontaine a travaillé, des qualificatifs tels que «divers» ou même «éclectique» paraissent insuffisants pour caractériser une telle boulimie et une telle capacité d’adaptation.


Parcours touche-à-tout qui, dans un pays où les genres demeurent soigneusement cloisonnés, ne peut que susciter des interrogations (et sans doute aussi des jalousies), notamment à la sortie d’un album consacré à Bach, généreux par sa durée, mais derrière lequel les puristes ne manqueront pas de voir une opération de marketing. Un précédent récital Mozart, dont il avait donné de larges extraits en concert à Paris (voir ici), avait cependant déjà rassuré quant aux intentions du pianiste-compositeur-arrangeur-accompagnateur-chef d’orchestre.


Dans ce programme Bach conçu autour des «partitas et toccatas» (la Sixième partita commençant elle-même par une monumentale… Toccata), il ne se contente pas d’imiter plus ou moins fidèlement les références qui l’ont précédé. Ainsi, son jeu très articulé, qui a le mérite d’une grande lisibilité, tout en ne se privant pas des ressources du clavier moderne, demeure cependant moins provocateur que celui Gould et moins intimidant que celui de Nikolaïeva. Si son approche demeure donc globalement sage et raisonnable, il se montre toutefois plus aventureux que Perahia et plus extérieur que Tureck, car il ne renonce pas pour autant à des libertés résultant peut-être de la prise sur le vif: plus appropriés à la fantaisie des Toccatas, ces choix interprétatifs (nuances dynamiques, accents, ralentis) s’apparentent en revanche parfois à de coupables coquetteries dans les Partitas. La bonne tenue d’ensemble de ce disque est en outre contrariée en bis par sa propre transcription de Jésus que ma joie demeure, lente et emphatique.


Simon Corley

 

 

 

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