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05/07/2006
Johann Sebastian Bach : Prélude, Gavotte et Gigue de la Troisième partita pour violon seul, BWV 1006 (arrangement Rachmaninov)
Serge Rachmaninov : Moments musicaux, opus 16 – Lilas, opus 21 n° 5 (arrangement Rachmaninov) – Variations sur un thème de Corelli, opus 42
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Berceuse, opus 16 n° 1 (arrangement Rachmaninov)

Elena Rozanova (piano)
Enregistré à Sion (pas de date d’enregistrement) – 70’24
Satirino records SR 062



Pour ce récital Rachmaninov, Elena Rozanova ne s’est pas contentée de l’habituelle sélection spectaculaire de Préludes, d’Etudes-tableaux et de transcriptions, mais a fait preuve d’une indéniable originalité, associant à deux recueils relativement moins fréquentés des arrangements que l’on n’a que rarement l’occasion d’entendre: Bach, avec trois extraits de la Troisième partita pour violon (1933/1941) qui horripileront les puristes, et, plus encore, des mélodies de Tchaïkovski (Berceuse, 1941) et de Rachmaninov lui-même (Lilas, 1914). L’ensemble, couvrant un large éventail stylistique et près d’un demi-siècle d’activité créatrice, brosse ainsi un portrait plus en demi-teintes qu’à l’ordinaire du compositeur russe, d’autant que la pianiste ne cherche pas principalement à faire étalage de virtuosité brillante.


De caractère fortement opposé, les deux pièces centrales de ce disque bénéficient d’un beau piano, qui sonne agréablement, au toucher raffiné mais sans grande personnalité: si cette absence d’aspérités ne nuit pas nécessairement aux six Moments musicaux (1896), l’ultime chef-d’œuvre pour piano seul que constituent les Variations sur un thème de Corelli (1931) pâtit en revanche d’un ton mat et uniforme, pas même neurasthénique, manquant de morbidité et de fantastique, d’inquiétude et de tension.


La notice de Simon Clarke (en anglais, français, allemand et espagnol) éclaire de façon anecdotique le contexte et les œuvres, tout en dénotant un bien curieux embarras («il semble qu’on n’ait jamais tranché la question de savoir si Rachmaninov avait sa place parmi les compositeurs de première grandeur»), et il faut en outre déplorer un découpage qui ne réserve pas une plage séparée pour chacune des Variations Corelli.


Simon Corley

 

 

 

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