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02/03/2006
Claudio Monteverdi : Lamento Arianna, Il Combattimento di Tancredi e Clorinda
Barbara Strozzi : Lamento
Antonio Giramo : Lamento della pazza

Anna Caterina Antonacci (soprano)
Modo Antiquo, Federico Maria Sardelli (direction)
Naïve V 5050




Le succès et la révélation d’Anna Caterina Antonacci dans Les Troyens de Berlioz au Théâtre du Châtelet (lire ici) aura eu une valeur séminale dans sa carrière puisqu’en plus de la célébrité fort justement méritée qu’elle y aura gagnée, plusieurs engagements importants seront tombés dans son escarcelle, à l’Opéra de Paris par exemple (dans La Juive de Halévy en 2007) ou dans un spectacle conçu autour d’elle, Era la notte, dont ce disque porte témoignage. Créé fin janvier au Luxembourg, le spectacle tournera en France en 2006 et en 2007, avec on l’espère une étape parisienne pour qu’elle retrouve un public qui en a fait une de ses vedettes.


L’étendue de son répertoire ne doit pas faire peur : il y a des «baroqueuses» qui sont fluettes et fragiles dans le répertoire postérieur à Mozart, des chanteuses d’opéras un peu à l’étroit et mal assurées dans le baroque, Anna Caterina Antonacci est parfaitement à son aise dans le Berlioz des Troyens comme dans Monteverdi. Le charme immédiat de sa voix ne se départit jamais d’une vérité musicale propre à chaque compositeur.


Ce disque regroupe deux des plus célèbres pièces de Monteverdi en dehors de ses opéras, le Lamento Arianna et Il Combattimento di Tancredi e Clorinda, ainsi que deux lamentos de compositeurs de la même époque, Barbara Strozzi et Antonio Giramo. C’est le désespoir et la mort qui rodent dans ces pages et la formidable tragédienne qu’est Antonacci fait passer avec vérité et subtilité tout l’éventail des noires émotions. Elle illustre parfaitement la belle formule de Cioran : «La musique évoque une physique dont le point de départ ne serait pas les atomes, mais les larmes.»



Philippe Herlin

 

 

 

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