About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

12/04/2005
Maurice Ravel : Gaspard de la nuit
Elliott Carter : Night fantasies – Two diversions – 90+

Pierre-Laurent Aimard (piano)
Enregistré à Vienne (7-11 février 2005) - 59’00 + 79’34
Deux disques (dont un disque bonus) Warner 2564 62160-2



Pierre-Laurent Aimard a bâti le programme de ce disque autour de visions nocturnes qui n’ont pas grand-chose à voir avec les Rêves d’amour et autres Clairs de lune: il s’agit ici bien plus de la dimension fantastique de la nuit, les deux oeuvres principales, malgré des esthétiques très différentes, trouvant leur inspiration dans le romantisme, littéraire pour Ravel (Aloysius Bertrand), musical pour Carter (Schumann).


Net et sans complaisance, Gaspard de la nuit (1908) n’en bénéficie pas moins de couleurs très soignées (Le Gibet) et ne se refuse pas aux séductions expressives (Ondine). Quant au redoutable Scarbo, la précision qui s’y déploie suffirait déjà à rendre justice à son caractère diabolique. Sans être bien évidemment descriptif, ce qui serait au demeurant assez difficile dans ces pièces qui tiennent davantage de l’évocation que du récit, le pianiste français s’est manifestement imprégné des poèmes pour offrir une version exacte, plus pensée qu’exubérante, s’apparentant peut-être plus à une distance debussyste qu’à la sensibilité ravélienne.


Animé d’un souci toujours aussi remarquablement pédagogique, Aimard choisit de confronter à ce triptyque les Night fantasies (1980) de Carter, qu’après une (trop) courte introduction consacrée à Ravel, il présente lui-même, exemples à l’appui, dans un «disque bonus» (en anglais, français et allemand): vingt-cinq minutes (dans chaque langue) où la concision du propos ne nuit nullement à la clarté de l’éclairage apporté, complété par d’excellentes notes (également en anglais, français et allemand) de Paul Griffiths.


Agile, versatile et péremptoire à la fois, le pianiste se fait même formidablement ludique dans les brèves pièces de circonstance qui complètent ce récital: les deux Diversions (1999), écrites pour le Recueil de piano du millénaire de Carnegie Hall, et 90+ (1994), destiné aux quatre-vingt-dix ans de Petrassi.


Simon Corley

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com