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10/27/2005
Ludwig van Beethoven : Concertos pour piano n° 2, opus 19, et n° 4, opus 58

Camerata Ireland, Barry Douglas (piano et direction)
Enregistré à Dublin (9 et 10 juin 2005) - 61’46
Un disque Satirino records SR 051



Face à une nouvelle intégrale discographique des Concertos pour piano de Beethoven, la question qui se pose inévitablement est celle de sa justification: car s’il est certes légitime et compréhensible que les pianistes aient à cœur de s’y confronter à leur tour et sans aller jusqu’à prétendre que ces partitions n’ont plus rien à nous révéler, la concurrence y est, à l’évidence, pour le moins rude et la tentation de s’y distinguer par quelque gadget interprétatif est donc grande.


Dans ces conditions, et même si l’on ne doutait pas des qualités de Barry Douglas, que l’on a déjà pu entendre à Paris dans ce répertoire (voir par exemple ici), le premier volume (1) de l’intégrale qu’il entreprend pour Satirino surprend agréablement. Même la notice (en anglais, français et allemand) de Richard Langham Smith, trop souvent bâclée dans maintes éditions, témoigne ici d’une réalisation soignée, proposant une analyse complète et originale des œuvres.


Incisif, frais et vivant, avec des à-coups parfois même trop accentués, le Deuxième concerto (1795) est servi par l’articulation limpide du piano. Ces éléments hérités des approches sur «instruments d’époque» sont toutefois équilibrés par une sensibilité qui annonce presque Chopin (Adagio), par le moelleux des textures, quand bien même l’ensemble créé en 1999 par l’Irlandais (2) ne manque pas de robustesse, et par la souplesse du discours (rubato, mais aussi fluctuation parfois excessive des tempi).


Le souci d’alléger le propos convient peut-être moins au Quatrième concerto (1806), où, loin de toute démesure romantique, c’est un beau dialogue d’esprit chambriste qui est privilégié, mis en valeur par une prise de son très naturelle. Un tantinet décoratif à son clavier, Douglas livre cependant un Andante con moto à l’expression retenue, avec des cordes au jeu délibérément baroqueux.


(1) Les deux autres volumes comporteront respectivement les Premier et Cinquième, d’une part, le Troisième et le Triple concerto, d’autre part.


(2) Camerata Ireland, qui associe des musiciens originaires des deux parties de l’île, présente la particularité de bénéficier du double haut patronage de la Reine d’Angleterre et de la Présidente de la République d’Irlande.


Le site de Satirino records

Le site de Camerata Ireland


Simon Corley

 

 

 

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