About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

03/01/2005
Gaetano Donizetti : Elvida



Pietro Spagnoli (Amur), Jennifer Larmore (Zeidar), Annick Massis (Elvida), Bruce Ford (Alfonso), Anne-Marie Gibbons (Zulma), Ashley Catling (Ramiro)


Geoffrey Mitchell Choir
London Philharmonic Orchestra
Antonello Allemandi (direction)

CD Opera Rara ORC29




Spécialisé, tel que son nom l’indique, dans la redécouverte et l’enregistrement d’opéras pratiquement oubliés depuis leur création, le label britannique Opera Rara publie ce mois-ci deux ouvrages en un acte du jeune Donizetti (l’autre étant une Francesca di Foix, d’intérêt musical et dramatique moindre, réunissant la même distribution sous référence ORC28). Quant à la présente Elvida, elle fut créée au San Carlo di Napoli le 6 juillet 1826, par une distribution de haut vol réunissant la soprano Méric-Lalande, le ténor Rubini et la basse Lablache, rien de moins ! L’intrigue, selon la mode de l’époque, n’est pas sans rappeler d’autres turqueries du même genre. La noble Elvida de Castille, à la suite de précédents affrontements, est retenue prisonnière par le Maure Amur et son fils, Zeidar, qui en tombe follement amoureux. Le prince Alfonso, fiancé de la belle, mène une expédition contre les positions du vilain, en Grenade, dans le seul but de libérer son aimée, et la chose se termine dans la réjouissance générale : Elvida libre, Alfonso vainqueur, Amur pardonné, Zeidar soulagé par le dénouement heureux… Annick Massis n’est probablement pas la plus évidente héritière de la créatrice de Lucrèce Borgia ou de l’Imogène du Pirata , mais force est de reconnaître qu’ici la tessiture et l’écriture du rôle qui nous occupe lui convient très bien. Adéquats sans être transcendants, les autres protagonistes tirent le maximum, sur le plan vocal et interprétatif, de personnages à la psychologie autrement bien sommaire sur papier. Au passif, on notera une direction d’orchestre un peu anonyme, une caractérisation par moments blanche chez Pietro Spagnoli, mais le produit final est hautement réjouissant. Comme toujours chez Opera Rara, le luxe de l’objet disque et l’érudition des notes d’accompagnement valent à eux seuls le détour. À découvrir.


Renaud Loranger

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com