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07/06/2004
Ludwig van Beethoven: Sonates pour piano op 10, n 1, 2 et 3, op 13 "Pathétique"
Maurizio Pollini (piano)
Deutsche Grammophon



Maurizio Pollini poursuit avec bonheur le parcours Beethovénien qu’il a entamé voici plus d’un quart de siècle. Cet enregistrement ne décevra pas les amateurs du pianiste italien : une maîtrise inégalée de l’instrument, une intelligence musicale unique, un sens de l’architecture Beethovénienne et un respect du texte scrupuleux. Pollini, artiste habituellement austère et exigeant, trouve ici l’énergie et la bonne humeur que demandent ces œuvres de jeunesse.


Devant cette avalanche de louanges, il serait possible de penser que cet enregistrement est un succès s’il n’y avait pas cependant une ombre au tableau. Pollini suit les tempi exacts indiqués par Beethoven. Par exemple, il joue le dernier mouvement Presto de la 6e Sonate à 176 à la noire, respectant ainsi l’indication de tempo demandée par le compositeur (Presto démarre à 176). Sans aller aux extrêmes d’un Claudio Arrau qui jouait ce mouvement à 144, il est possible de trouver un tempo qui respire plus juste comme le 160 qu’adopte (de souvenir) un Emil Guilels. Les tempi que demandent Beethoven peuvent être souvent très rapides et nombreux sont les artistes qui prennent leurs distances les indications métronomiques de certaines partitions. Il y a des exceptions: écoutez les sonates sous les doigts d’Arthur Schnabel, ou les symphonies sous la direction de René Leibowitz, et vous serez surpris par ces tempi bien que ceux-ci soient ceux indiqués par le compositeur.


Tous les tempi sur cet enregsitrement ne sont pas aussi extrêmes que dans ce Presto et il faut reconnaire que Pollini possède sans aucun doute la technique pour les jouer à cette vitesse avec brio mais on se prend à plusieurs reprises à se demander s’il n’aurait pas du prendre du recul devant la lettre de certains mouvements pour mieux en respecter l’esprit.



Antoine Leboyer

 

 

 

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