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09/22/2003
Great Conductors of the 20th Century
Hermann Scherchen

Beethoven : Symphonie n° 8 (1954)
Stravinsky : L'Oiseau de feu (1954)
Royal Philharmonic Orchestra
Haydn : Symphonie n° 100 (1958)
Brahms : Symphonie n° 1 (1952)
Wiener Staatsopernorchester
Schoenberg : Suite pour orchestre à cordes (1959)
Radio Symphonie Orchester Berlin
IMG Artists 7243 5 75956 2 9 (2 CD)




La société IMG (imgworld.com) propose une nouvelle livraison de sa collection des grands chefs d'orchestre du XXe siècle réalisé à partir d'enregistrements provenant d'EMI et d'Universal. Dix nouveautés sont annoncées parmi lesquels on distinguera le volume Mitropoulos (avec une formidable Sixième de Mahler et Roméo et Juliette de Berlioz), Mravinsky (qui n'est pas excellent que dans le répertoire russe mais aussi dans Bruckner, Haydn), Szell (l'un des plus grands techniciens d'orchestre, ici dans Dvorak Debussy, Tchaikovsky). Et surtout Hermann Scherchen. On en a déjà parlé ici bien sûr, grâce au formidable travail réalisé par Tahra (www.tahra.com). On retrouve donc ce chef extraordinaire, au style de direction très rigoureux, au parcours toujours un peu en marge du système, jamais vraiment reconnu, et toujours investi auprès des compositeurs de son temps, de Pierrot lunaire de Schoenberg à Désert de Varèse. On l'entend dans ce qui constitue - nous pesons nos mots - la plus extraordinaire Huitième symphonie de Beethoven, d'un dynamisme incroyable, taillée à la serpe, avec un orchestre rageur. Un miracle ! Suit un bel Oiseau de feu (la suite) qui met à nu comme rarement l'architecture et les points d'appui du discours. De Schoenberg il joue la rare Suite dans le style ancien pour orchestre à cordes composée en 1934 et laissée sans numéro d'opus et qui montre un chef de l'Ecole de Vienne néoclassique, léger et ironique ! Un petit bijou. On goûtera avec plaisir la délicieuse sucrerie Donna Diana, ouverture de Reznicek avant de passer aux choses sérieuses, en l'occurrence la "Militaire" de Haydn, racée et élégante, et la Première symphonie de Brahms, tendue et cursive, aux écarts de tempo marqués (sublime introduction du finale !), à l'architecture parfaitement éclairée, en somme la grande tradition allemande, "furtwanglerienne", revue et corrigée par le trait acéré de ce chef survolté et captivant.



Philippe Herlin

 

 

 

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