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07/28/2003

Jean Sibelius : Finlandia, opus 26 – Sandels, opus 28 – Snöfrid, opus 29 – Chant pour Lemminkäinen, opus 31 n° 1 – Notre pays, opus 92 – Le Cantique du pays, opus 95 – Le Cantique de Väinö, opus 110


Sofia Joons (récitante), Chœur de jeunes filles Ellerhein, Tiia-Ester Loitme (chef de chœur), Chœur d’hommes national d’Estonie, Ants Soots (chef de chœur)
Orchestre symphonique national d’Estonie, Paavo Järvi (direction)
Virgin classics 7243 5 4551 2 8


D’un catalogue important, allant au-delà de l’opus 100, que connaît-on réellement chez Sibelius? Les symphonies, quelques poèmes symphoniques, le Concerto pour violon, peut-être le Quatuor «Voces intimæ» et… la Valse triste. Mais, en raison sans doute de l’obstacle de la langue, les mélodies ou les pièces chorales n’ont pas encore percé. Or, rien dans l’œuvre du compositeur finlandais ne mérite d’être négligé, pour la simple raison que rien n’y est négligé. Ce disque sortant des sentiers battus, conduit par Paavo Järvi avec la rigueur qu’on lui connaît, le confirme à nouveau et mérite donc d’être salué. D’une grande cohérence, il présente sept œuvres pour chœur et orchestre à thématique nationale, voire patriotique, écrites par Sibelius entre 1896 et 1926, c’est-à-dire aussi bien avant que pendant ou après l’indépendance, sur des textes en suédois ou en finlandais.


Ce qui frappe tout au long de cette heure de musique, c’est l’expression d’une personnalité suffisamment forte et originale pour que ces pièces ne versent jamais dans le pompiérisme, la ferveur compassée ou la statufication, car toutes ces partitions, à un moment ou à un autre, sont transfigurées par les fulgurances harmoniques (Sandels, sous-titré «improvisation» pour chœur d’hommes et orchestre) ou les éruptions dramatiques (Le Cantique de Väino) qui sont le propre de Sibelius.


Si la thématique reste fidèle à l’une de ses grandes sources d’inspiration – capitale pour la culture finlandaise – le Kalevala, et plus particulièrement le personnage de Lemminkäinen, on assiste également, au fil de ce programme, à l’évolution d’une personnalité, depuis l’influence wagnérienne (Chant de Lemminkäinen, entre Siegfried et… Alexandre Nevski, mais aussi le célèbre Finlandia, dans une version plus tardive faisant appel à un chœur d’hommes) ou straussienne (Snöfrid, autre «improvisation») remarquablement assimilée, jusqu’à une tonalité plus hymnique et recueillie, voire mystique (Notre pays, Le Cantique du pays), une fois dépassé le stade de l’aspiration à l’indépendance.


La notice complète et précise de Pierre Gervasoni (traduite en anglais et en allemand) constitue en outre une excellente introduction à cet univers.


Simon Corley

 

 

 

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