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06/19/2003

Dimitri Chostakovitch : Ouverture de fête, opus 96
Vitezslav Novak : Dans les Tatras, opus 26
Isa Krejci : Sérénade
Leos Janacek : Tarass Boulba
Otmar Macha : Variations sur un thème et sur la mort de Jan Rychlik
Bedrich Smetana : Vltava*
Antonin Dvorak : Symphonie n° 8, opus 88** – Danse slave, opus 46 n° 8*
Bohuslav Martinu : Symphonie n° 5, H. 310***

Orchestre philharmonique tchèque, Orchestre symphonique de Vienne (*), Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam (**), Orchestre symphonique de Toronto (***), Karel Ancerl (direction)
IMG Classics/EMI «Grands chefs d’orchestre du XXe siècle» 575 091-2 (deux disques)


Dans une collection d’une belle richesse (voir par ailleurs ici), c’est au tour de Karel Ancerl (1908-1973) de bénéficier d’une réédition largement consacrée au répertoire tchèque, qui mêle enregistrements de studio devenus plus ou moins rares et concerts publics inédits. Car si Supraphon a largement mis en valeur son legs discographique à la tête de la Philharmonie tchèque qu’il dirigea de 1950 à 1968, ce double album suggère que bien des trésors dorment sans doute encore du côté de Vienne, d’Amsterdam ou de Toronto.


Le premier disque regroupe des enregistrements de studio réalisés avec la Philharmonie tchèque. Si le Tarass Boulba de Janacek (mai 1961) est encore largement diffusé aujourd’hui, on ne pourra pas en dire autant des autres partitions. Outre une Ouverture de fête de Chostakovitch (avril 1964) fine et nerveuse à souhait, on se réjouit donc de retrouver quelques grands compositeurs tchèques qu’Ancerl aura si remarquablement servis: Novak, avec son poème symphonique Dans les Tatras (décembre 1950, son premier enregistrement avec l’orchestre à la tête duquel il vient de succéder à Talich), au postromantisme chaud et rutilant; Krejci (dont Ancerl avait déjà enregistré la Deuxième symphonie), avec sa Sérénade (octobre 1957), virtuose et ironique, entre Chostakovitch et Stravinski; Macha, avec ses Variations sur un thème de Jan Rychlik, dont le caractère pathétique, presque mahlerien, est peut-être accentué par la force du moment (10 juin 1968, en plein «Printemps de Prague», dernier enregistrement avant l’exil canadien).


Plus composite, le second disque propose d’abord des enregistrements de studio avec l’Orchestre symphonique de Vienne (février et novembre 1958). Compte tenu d’une prise de son moyenne et des nombreuses gravures dont on dispose par ailleurs dans Vltava de Smetana, ne serait-ce que par Ancerl, on s’attardera davantage sur deux témoignages plus tardifs de concerts, qui justifient probablement à eux seuls l’acquisition de cet album, même s’il ont déjà été publiés, il y a quelques années, respectivement par Tahra et par Radio Canada. D’une part, la dernière de ses trois Huitième symphonie de Dvorak (janvier 1970), d’une énergie phénoménale, solaire, dans laquelle la qualité instrumentale de l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam se révèle proprement époustouflante. D’autre part, une Cinquième symphonie de Martinu (novembre 1971) – certes également précédée de deux versions (en studio pour Supraphon, mars 1955, et en concert chez Multisonic, 1962) – mais qui, malgré un Orchestre symphonique de Toronto nécessairement moins idiomatique et une prise de son privilégiant parfois excessivement le piano et la percussion, vaut le détour par son engagement et son rayonnement.


On pourra enfin se référer à cette discographie – exemplaire – de Karel Ancerl:
http://patachonf.free.fr/musique/ancerl/index.php


Simon Corley

 

 

 

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