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04/08/2024
« Nu Baroque »
Anonymes judéo-espagnols : La rosa enflorece – Adio querida – La Serena (Si la mar era de leche)
Stefano Landi : Passacaglia della vita
Georg Friedrich Händel : Alcina, HWV 34 : « Ah! Mio cor! Schernito sei » – Serse, HWV 40 : « Va godendo »
Barbara Strozzi : Che si può fare?
Antonio Vivaldi : Il Giustino, RV 717 : « Sento in seno » – Stabat Mater, RV 621 : « Eja mater » – Concerto pour deux mandolines en sol majeur, RV 532 : 2. Andante
Giulio Caccini : Ave Maria
John Playford : The Rover Reformed – Nobody’s jig – Black and grey
John Dowland : Come again – Flow my tears

Mathieu Salama (contre-ténor), Flore Fruchart (guitare, guitare baroque), Olivier Pelmoine (théorbe), Bruno Angé (viole de gambe), Ernesto Mora (percussions), Ghislaine Gignoux (clavecin)
Enregistré en l’église de Bon‑Secours, Paris (septembre 2022) – 50’
Crescendo Art CRE001




L’image de couverture parle d’elle‑même, nous allons entendre un contre‑ténor chanter. Mais pas que ! Des choix de musique illustrant un goût pour l’éclectisme et les valeurs sûres de la musique ancienne, traditionnelle, les airs de Verdi transformés par la tradition populaire, mais avec des accompagnements originaux, presque exotiques par moment. On regrette l’absence de livret. Certaines informations sur les partis pris artistiques auraient été bienvenues.


L’ouverture avec La rosa enflorece est loin de tout purisme, comme le tango Adio querida. De l’audace avant toute chose, pour parodier Verlaine. Surprenant par certains aspects, cet enregistrement est une étonnante découverte. La voix frêle et fragile de Mathieu Salama, un choc. Très proche du timbre d’une voix de femme, sans en avoir ce je ne sais quoi typique. Parfois la prise de son est un peu injuste avec cette voix qui pourrait paraître comme manquant de profondeur, surtout dans les solos avec peu d’instruments. Et pourtant la Passacaglia della vita invite à écouter plus avant.


« Ah! Mio cor! Schernito sei », en limite de tessiture, peine à convaincre malgré une recherche de nuances loin d’être standard, comme dans « Sento in seno ». Idée excellente et amusante que l’adaptation du Concerto pour deux mandolines de Vivaldi.


Cette mise à nu baroque est intéressante dans son ensemble, même si certains choix demanderaient à être poussés plus loin. D’autres viennent marquer d’une ombre passagère l’ensemble de l’enregistrement. Une acquisition intéressante par l’affirmation des choix musicaux et artistiques mais qui nous laisse un peu sur notre faim.


Apolline Croche

 

 

 

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