|
Back
04/08/2024
« Blessed Echoes »
Alfonso Ferrabosco II : Like hermit poor (arrangement Pharo) – Almain II for two lyra viols, the first tunning – Coranto I for two lyra viols, the first tunning
Robert Jones : Lie down, poor heart – If in this flesh – Once did I serve a cruel heart
Thomas Ford : A Paven - Sir Richard Westons delight – How shall I then discribe my love – What if I seek for love of thee? – Not full twelve years – Musicke of Sundrie Kindes: Pavan and Galiard (M. Maines Choice)
Michael Cavendish : Wand’ring in this Place
John Dowland : Go crystal tears – Farewell (Fantasie No. 3) – Can she excuse my wrongs?
Philipp Rosseter : When Laura smiles (arrangement Pharo)
Thomas Campion : Never weather-beaten sail
Antony Holborne : Paradizo
Robin Pharo : Réversibilité
Près de votre oreille, Robin Pharo (direction)
Enregistré en l’église Saint-Sylvain, Saint‑Sauvant (septembre 2021) – 72’29
Paraty 2222129 – Livret de 19 pages (en français et en anglais)
 Must de ConcertoNet
Blessed Echoes, échos bénis, voilà ce que cet enfant sur la pochette peut nous illustrer. Une tête blonde, innocente, béni pour tout ce qu’il représente d’espoir et de vie. Lumière magnifique d’un Paris de printemps et désert... double bénédiction ! Le livret, concis mais bien fait, expose ici les démarches du directeur de l’ensemble Près de votre oreille, Robin Pharo. Dommage qu’il ne soit pas signé.
La première plage invite tout de suite à l’écoute. Le son des violes apaise et attire notre oreille, ouvrant ainsi la possibilité d’y jouer tout près. La prise de son est magistrale. Comme d’habitude, le travail de Camille Frachet est remarquable par sa précision, sa qualité et la restitution de l’espace dans lequel elle enregistre, magnifiant ainsi les voix et les instruments.
Le Like Hermit poore du début est arrangé d’une main de maître, rien ne manque, dans l’harmonie, le style, en un mot : la musique. Plus loin, la Farewell Fantaisie est parfaitement équilibrée, aucun surplus, aucune zone de flou dans le dialogue entre le luth et le virginal. La courante qui suit est idéalement bien mariée avec cet esprit si anglais du contraste. La fin est parfaite : tenue, coupe du son.
Seul le Never weather-beaten sail manque un peu de clarté dans la diction du texte. La dernière pièce, Réversibilité, est une très belle composition de Robin Pharo. Elle épouse le texte de Baudelaire dans ses affects et aspérités, seule la diction fait parfois défaut, mais quand on connaît le poème par cœur, ceci n’est qu’une anecdote.
Que dire si ce n’est que la beauté de ce disque laisse sans voix ? Tout y est ciselé, détaillé : les voix, les couleurs d’instruments, les choix de mariage des timbres. Un travail qui mérite que l’on s’arrête et prenne une heure à l’écouter. Nul besoin de donner plus d’éléments. C’est un enregistrement qu’il faut avoir dans sa discothèque.
Apolline Croche
|
