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07/02/2001
Franz Schubert : Le Chant du cygne, D. 957
Johannes Brahms : Quatre chants sérieux, opus 121
Thomas Quasthoff (baryton), Justus Zeyen (piano)
1 CD Deutsche Gramophon 471 030-2
Judicieuse idée que d’avoir rapproché les derniers lieder de Schubert et de Brahms, même si le Chant du cygne est sans doute moins uniment sombre que les Quatre chants sérieux. Face à un tel couplage, Thomas Quasthoff affirme chercher sa voie, selon ses propres termes, comme « interprète moderne d’idées musicales actuelles ». Parmi les héritiers de Hotter, Fischer-Dieskau et Prey, il confirme qu’il tient une place de choix, tant dans le soin porté à l’intelligibilité et au contenu du texte que dans l’expression.
Dans le Chant du cygne, indépendamment des qualités et des inflexions de la voix, la conception est extrêmement travaillée, plus intériorisée et contemplative que décorative et théâtrale, comme si l’austérité du cycle de Brahms avait déteint sur le recueil de Schubert, culminant dans un Doppelgänger saisissant. Paradoxalement, c’est dans Brahms que Quasthoff fait preuve, quoique sans excès, d’une plus grande démonstrativité. Tout au long du parcours, le piano (trop ?) effacé de Justus Zeyen offre un accompagnement satisfaisant.
Il faut saluer la qualité du travail éditorial, comprenant une notice intéressante (correctement traduite, une fois n’est pas coutume) et les textes des mélodies, avec leur traduction en français et en anglais.
Simon Corley
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