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01/15/2024
Joseph Haydn : Die sieben letzten Worte unseres Erlösers am Kreuz
La Chapelle Rhénane : Hélène Walter (soprano), Salomé Haller (mezzo-soprano), Benoît Haller (ténor), Pierre‑Yves Cras (baryton-basse) – Quatuor 1781 : Guillaume Humbrecht, Koji Yoda (violon), Satryo Aryobimo Yudomartono (alto), Jérôme Vidaller (violoncelle)
Enregistré en l’église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-Saverne (20‑22 avril 2022) – 51’35
Paraty 7231138 – Notice en français et en allemand


Must de ConcertoNet





Les Sept dernières paroles du Rédempteur sur la croix (traduction plus exacte que celle qui est couramment reprise) de Joseph Haydn (1732‑1809) répondent à une commande d’une paroisse de Cadix (pas de la cathédrale) datant de 1786. Elles ont fait l’objet de plusieurs versions, par le compositeur lui‑même (orchestre tout d’abord, quatuor à cordes, oratorio après) ou validée par lui (piano). Il y a eu ensuite des versions en italien, en anglais, chantées par un petit chœur soutenu par un piano ou encore pour flûte et quatuor à cordes. Evidemment, cela s’est traduit par de très nombreux enregistrements même si la version pour quatuor à cordes domine largement la discographie.


Ici, nous est proposée une nouvelle version, inédite jusqu’à présent, associant quatuor à cordes et voix. Elle a nécessité, nous apprend la notice, quelques aménagements dans les parties vocales, pour les passages où les voix solistes se superposent brièvement aux parties chorales, ainsi que la transcription de la seconde introduction pour quatuor à cordes en lieu et place d’un ensemble d’instruments à vent. Mais compte tenu du format retenu et des autres versions existantes, la version apparaît comme parfaitement légitime. D’un côté, l’intimité de la version pour quatuor est préservée. De l’autre, on retrouve le sens religieux de l’œuvre au travers du texte, les sept dernières paroles du Christ étant effectivement chantées et les textes allemands qui les développent étant également chantés dans le cadre des sept sonates au quatuor à cordes.


Si ces sept sonates qui composent l’œuvre sont, avec l’introduction purement instrumentale, des mouvements lents, les artistes les abordent avec un certain allant, c’est‑à‑dire sans s’y embourber. Cet allant est au demeurant permis par une réverbération modérée. Il n’exclut pas un discours recueilli et même poignant, la grandeur de l’œuvre liée en partie à l’économie des moyens mis en œuvre étant bien mise en valeur. Les couleurs qui lui sont données sont donc loin d’être sinistres, au point, par exemple, qu’au début de la cinquième sonate, le Christ dit avoir soif en compagnie de pizzicatos presque légers, italiens ou espagnols, qui pourraient presque faire penser à Boccherini. Le tremblement de terre final, seul presto, très Sturm und Drang, impressionne mais, en cohérence avec les pièces qui précèdent, ne verse pas dans un excès qui serait déplacé.


On a ainsi affaire à une œuvre fondamentalement raffinée. Il faut enfin noter que l’équilibre, l’homogénéité, du double quatuor vocal et instrumental participe aussi à la réussite de l’enregistrement. La réalisation est d’une telle qualité qu’elle ne peut au total que recevoir la meilleure appréciation.


Le site de La Chapelle Rhénane


Stéphane Guy

 

 

 

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