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06/20/2023
« Mottetti »
Giovanni Legrenzi : Alma redemptoris mater – Albescite flores, virescite frondes – Qui non renuntiat omnibus – Ave, Regina cælorum – Obstupescite cælites, obmutescite angeli – Quis ascendit in montem sanctum Sion? – Letanie – Exultemus omnes et laetemur, filiæ Ierusalem – Adoramus te, sanctissimam crucem – Regina cæli laetare – Expergiscimini mortales, surgite a somno – Venite omnes, currite populi – Salve Regina, mater misericordiæ

Sonia Tedla (soprano), Elena Carzaniga (alto), Valerio Contaldo, Raffaele Giordani (ténors) Salvo Vitale (basse), Ugo di Giovanni, Franco Pavan (théorbe), Concerto Italiano, Rinaldo Alessandrini (orgue et direction)
Enregistré au Studio 3 du Parco della musica, Rome (11‑14 juillet 2019) – 73’15
Naïve OP30579 – Notice en français et en anglais, texte des motets en latin et traduits en français et en anglais





L’infatigable Rinaldo Alessandrini (né en 1960) et son ensemble Concerto Italiano créé en 1984 proposent sur ce disque de nous faire découvrir treize motets de Giovanni Legrenzi (1626‑1690). On ne sait pas grand‑chose du compositeur si ce n’est qu’il a travaillé essentiellement à Ferrare et Venise et qu’il serait passé un moment par Paris. Il aurait pu être le maître de Vivaldi. Sa célébrité était immense en son temps et sa production semble l’avoir été tout autant. Il a touché à tous les genres et si un certain nombre de ses œuvres ont été perdues, de vastes ensembles ont survécu aux assauts du temps et restent disponibles. Parmi eux figurent beaucoup de motets à deux ou trois voix mais Rinaldo Alessandrini retient pour ce disque les compositions à voix plus abondantes aux volutes éminemment baroques, l’accompagnement instrumental étant minimal.


La mise en place des voix ne souffre pas de critiques. Il y a un allant remarquable mais il ne suffit pas à nous éviter un certain ennui. On est certes surpris et piqué par le beau motet agrémenté de quelques écarts vis-à-vis de la tonalité et qui s’ouvre par « Surgite a somno in quo apertis oculis tropertis » mais le conseil laisse entendre que l’on a effectivement besoin de stimuli pour sortir de la torpeur. C’est que ces pages, parfois assez proches de l’opéra, sont loin de passionner. Il y a bien sûr quelques Alleluia et Gloria raffinés. Toutefois les motets se ressemblent quand même beaucoup et on peut se demander s’ils méritent tous d’être exhumés. Legrenzi n’est ni Monteverdi ni Vivaldi. Le disque paraît au total réservé aux amateurs inconditionnels de musique vénitienne.


Stéphane Guy

 

 

 

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