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06/11/2023
« Mr Charles the Hungarian. Handel’s rival in Dublin »
Georg Friedrich Händel : Il pastor fido, HWV 8c : Ouverture – Giulio Cesare, HWV 17 : « Va tacito » (arr. John Walsh) [1] – Water Music, HWV 348‑350 (éd. John Walsh) – Concerto grosso en sol majeur, opus 3 n° 3, HWV 314 [2]
Johann Adolf Hasse : Concerto en fa majeur  [3]– Concerto en fa majeur, opus 4 n° 1 : 3. » Menuet de la Signora Barbarini »
Georg Philipp Telemann : Der getreue Music-Meister « Napolitana » TWV 41:B4 [4]
Lorenzo Bocchi : A Musicall Entertainment for a Chamber : Sonata X [5]
Mr Charles : Douze duos pour deux cors : Suite n° 1 [6]
Jean-Baptiste Lully : Le Bourgeois gentilhomme, LWV 43 : « Marche pour la Cérémonie des Turcs »

Miriam Kaczor [1, 2] (flûte), Leo Duarte [3, 4] (hautbois, hautbois d’amour), Nicola Boud [3] (chalumeau), Michele Fattori [3] (basson), Anneke Scott [1, 6], Patrick Broderick [6] (cor), Jonathan Byers [5] (violoncelle), Irish Baroque Orchestra, Peter Whelan (direction)
Enregistré en l’église Saint-Pierre de Drogheda, Irlande (27‑29 avril 2022) – 64’52
Linn Records CKD 718 (distribué par Outhere) –Notice (en anglais) d’Emily Worthington





Voilà typiquement le genre de disques dont vous peinez, écoute après écoute, lecture de la notice après lecture de la notice, à percevoir la raison d’être et, en fin de compte, l’utilité...


Si l’on s’en tient au seul titre, ce disque se veut donc une sorte d’hommage à un certain Charles Vernsberg, parfois appelé Carlo Vernsberg, qui fut un corniste virtuose des années 1730‑1740 mais qui savait également jouer du chalumeau et du hautbois d’amour, ce musicien ayant également été imprésario d’un théâtre de Dublin dans les années 1750. Une fois qu’on a dit cela, comment comprendre le titre volontairement « accrocheur » du disque qui en ferait le rival de Georg Friedrich Händel à Dublin ? La notice du disque ne nous aide guère et nos propres recherches sur internet se révélèrent totalement infructueuses tant sur ce sujet que sur ce personnage, Vernsberg, dont tout reste visiblement à découvrir.


Alors pourquoi ce disque ? Et, tout d’abord, quelle est la cohérence, quel est le fil conducteur de ce programme ? Car commencer un disque au sujet du rival (potentiel) de Händel avec un extrait d’Il pastor fido du même Händel déroute évidemment. Idem pour la Water Music ou ce Concerto grosso n° 3 tiré de l’Opus 3. L’interprétation de l’Orchestre baroque irlandais n’a pas à rougir mais Peter Whelan a du mal à nous raconter quelque chose : dans la Water Music, le début bénéficie de quelques appogiatures inhabituelles, le Passepied est bien fait mais tout reste étale et sans grand intérêt. Il en va de même pour ce malheureux extrait d’Il pastor fido ; aussi, on s’en retourne bien vite à la gravure de Jeanne Lamon et de sa chère Tafelmusik, autrement séduisant (Sony). Les compléments sont tout aussi neutres : le concerto de Hasse est banal (en dépit de l’implication des musiciens), le « Menuet de la Signora Barbarini » est insignifiant à l’image des extraits signés Telemann ou Lully (mais que vient faire notre pauvre Jean‑Baptiste dans cette galère ?). Concédons en fin de compte une seule et légère appréciation positive pour la sonate de Lorenzo Bocchi, où s’illustre l’excellent Jonathan Byers au violoncelle.


C’est bien maigre pour un disque qui, écoute après écoute donc, affiche son évidente vacuité. Etonnant lorsqu’on se remémore les très bons disques que Peter Whelan, par ailleurs bassoniste solo de l’Orchestre révolutionnaire et romantique, a pu nous laisser à la tête de l’Ensemble Marsyas (voir ici et ici). Que s’est‑il passé ? Nouvelle énigme à résoudre...


Le site de l’Orchestre baroque irlandais


Sébastien Gauthier

 

 

 

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