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05/14/2023
« Souvenir d’Espagne »
Joaquín Turina : La oración del torero, opus 34 – Quatuor n° 1 « De la guitarra », opus 4 – Serenata, opus 87
Mario Castelnuovo-Tedesco : Quintette avec guitare, opus 143

Matteo Mela (guitare), Quatuor Byron : Wendy Ghysels, François James (violon), Robin Lemmel (alto), Coralie Devars (violoncelle)
Enregistré au studio de Little Tribeca, Pantin (3‑7 mars 2022) – 69’
Aparté AP308 – Notice en français et en anglais





Sous le titre « Souvenir d’Espagne », cinq artistes, en rien espagnols – le Quatuor Byron a été constitué autour du bassin lémanique par des artistes français, belge ou suisse et le guitariste est italien –, nous proposent trois œuvres d’un compositeur espagnol, Joaquín Turina (1882‑1949), et une autre d’un Florentin mais de lointaine ascendance ibérique, ami proche d’Andrés Segovia et souvent inspiré par l’Espagne, Mario Castelnuovo-Tedesco (1895‑1968).


La première, La Prière du torero (1925), originellement écrite pour quatuor de luths, est la plus connue de Turina. Elle navigue avec beaucoup de charme entre recueillement et résignation, rien ne laissant vraiment présager la confrontation entre l’animal sauvage et le matador, à part peut‑être ce très bref paso doble central. Le Quatuor Byron en fournit une lecture moins nerveuse et engagée que le Quatuor Casals (Harmonia Mundi) mais d’une élégance certaine.


Le Quatuor « De la guitare » (1911), œuvre de jeunesse de Turina, est moins célèbre mais tout autant marqué par la veine debussyste quoiqu’ici mâtinée d’esprit franckiste. D’une durée d’une demi‑heure, elle exclut tout folklore et toute espagnolade. Nonobstant son titre, aucun instrument ne se met à imiter la guitare. Le travail du Quatuor Byron reste soigné et sait mettre en valeur son insouciance juvénile, sans prétention mais sans beaucoup d’aspérités non plus.


La Serenata (1935) est une page plus complexe, dramatique et tendue. On y sent un peu plus l’Espagne ou plus exactement l’Andalousie sans que la page ne tombe pour autant dans le folklorisme vulgaire et facile. Le Quatuor Byron a fort bien fait de l’exhumer : elle prolonge parfaitement La Prière du torero.


De Castelnuovo-Tedesco nous est enfin proposé un Quintette pour cordes et guitare (1950). L’œuvre est très loin de la musique dominante des années cinquante. Ses quatre mouvements, bien qu’à la croisée d’influences juive, espagnole, italienne et américaine, sont on ne peut plus classiques. Mais le format inusité, associant cordes frottées (le quatuor) et cordes pincées (la guitare), fait tendre l’oreille. Equilibre, subtilité et délicatesse caractérisent l’interprétation, comme l’œuvre au demeurant. Le guitariste Matteo Mela s’y révèle tout à fait remarquable.


Le site du Quatuor Byron


Stéphane Guy

 

 

 

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