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04/26/2023
« Compositrices. New Light on French Romantic Women Composers »
Mel Bonis : Le Rêve de Cléopâtre, opus 180/1 [1] – Ophélie, opus 165 [2] – Salomé, opus 100 [3] – Barcarolle en mi bémol, opus 71 [4] – La Cathédrale blessée, opus 107 [5] – Romance sans paroles en sol bémol, opus 56 [6] – Au crépuscule, opus 111 [7] – La Chanson du rouet, opus 24 [8] – Trois Mélodies, opus 91 : 1. « Viola » & 3. « Vers le pur amour » [9] – Un soir, opus 77 [10] – Viens, opus 6 [11] – Immortelle tendresse, opus 88 [12] – Invocation, opus 5 [13] – Elégie sur le mode antique, opus 110 [14] – Sonate pour violoncelle et piano, opus 67 [15] – Suite en forme de valses, opus 35 à 39 [16] – Mélisande, opus 109 [17] – Desdemona, opus 101 [18] – Omphale, opus 86 [19] – Ophélie, opus 165 [20] – Viviane, opus 80 [21] – Phœbé, opus 30 [22] – Salomé, opus 100 [23] – Six Pièces à quatre mains, opus 130 [24] – Album pour les tout‑petits, opus 103 [25]
Henriette Renié : Sonate pour violoncelle et piano [26]
Cécile Chaminade : Rêve d’un soir, W278 [27] – Veux‑tu ?, W324 [28] – Six Pièces romantiques, opus 55 [29] – Callirhoé, opus 37 : Suite d’orchestre [30] – Concertino pour flûte et orchestre, opus 107 [31]
Hedwige Chrétien : Petits poèmes au bord de l’eau [32]
Marie Jaëll : Les Orientales : 1. « Rêverie » [33] – La Mer : 1. « Quatre heures du matin » [34] – Ossiane [35] – Voix du printemps [36]
Rita Strohl : Douze Chants de Bilitis : 12. « Berceuse » [37] – Sonnet [38] – Grande Fantaisie-Quintette [39]
Charlotte Sohy : Méditations, opus 18 [40] – Symphonie en ut dièse mineur « Grande Guerre », opus 10 [41] – Sonate pour piano, opus 6 [42]
Lili Boulanger : D’un matin de printemps [43] – Nocturne [44] – Cortège [45]
Louise Farrenc : Symphonie n° 3 en sol mineur, opus 36 [46] – Trio avec piano n° 2 en mi mineur, opus 45 [47]
Nadia Boulanger : Trois pièces pour violoncelle et piano [48] – La Sirène [49]
Virginie Morel‑du Verger : Huit Etudes mélodiques [50]
Jeanne Danglas : L’Amour s’éveille [51] – Du cœur aux lèvres [52] – L’Amour s’éveille [53]
Pauline Viardot : Sonatine pour violon et piano [54] – Aimez‑moi ! [55] – Haï Luli [56] – Ici‑bas tous les lilas meurent [57] – Solitude [58] – Les Filles de Cadix [59] – Havanaise [60] – L’Absence [61] – Douze Mélodies sur des poésies russes : « L’Orage », « Géorgienne », « Berceuse cosaque », « Evocation » & « Les Ombres de minuit » [62]
Augusta Holmès : Ludus pro Patria : 2. « Interlude. La Nuit et l’Amour » [63] – Contes divins : 3. « Le Chemin du ciel » [64] – Les Sept Ivresses : 1. « L’Amour » & 2. « Le Vin » [65] – Andromède [66]
Marthe Bracquemond : Trois Mélodies : 1. « Le Cormoran » & 2. « Au bord du petit lac » [67]
Clémence de Grandval : Le Bohémien [68] – Sacrifice [69] – Andante et Intermezzo [70]
Marie-Foscarine Damaschino : A une femme [71] – L’Enfant [72] – J’ai dans mon cœur [73]
Madeleine Jaeger : La Chanson du rouet [74] – Les Etoiles mortelles [75]
Marthe Grumbach : A Néré [76]
Madeleine Lemariey : Six Mélodies : 5. « Clair de lune » & 6. « Heure exquise » [77]
Hélène de Montgeroult : Sonate pour piano en fa mineur, op 5 n° 2 [78]

Anaïs Constant (soprano), Aude Extrémo (mezzo) [55 à 62], Yann Beuron [9 à 14], Cyrille Dubois [27, 28, 32, 33, 34, 37, 38, 40, 52, 53, 64, 65, 67 à 69, 71 à 77], François Rougier (ténors), Claire Le Boulanger (flûte), Anna Agafia [43, 44, 45, 54], Alexandre Pascal [47, 70] (violon), Victor Julien-Laferrière [15, 26, 48], Héloïse Luzzati [47, 70] (violoncelle), Alessandra Ammara [16, 24, 29, 36], Mihály Berecz [78], Frank Braley [43, 44, 45, 54], François Dumont [4 à 8], Théo Fouchenneret [15, 26, 48], Etienne Manchon [55 à 62], Ismaël Margain [39], Nathalia Milstein [25], Célia Oneto Bensaid [47, 70], Roberto Prosseda [16, 24, 29, 36], Tristan Raës [27, 28, 32, 33, 34, 37, 38, 40, 52, 53, 64, 65, 67 à 69, 71 à 77], Marie Vermeulin [17 à 23, 42, 50], David Zobel [9 à 14] (piano), Quatuor Hanson : Anton Hanson, Jules Dussap (violons), Gabrielle Lafait (alto), Simon Dechambre (violoncelle) [39], Orchestre national du Capitole de Toulouse [1, 2, 3, 35, 66], Orchestre national de France [41], Orchestre national de Metz Grand Est [30, 31, 46, 63], Les Siècles [51], Leo Hussain [1, 2, 3, 35, 66], David Reiland [30, 31, 46, 63], François‑Xavier Roth, Debora Waldman [41] (direction)
Enregistré au Palazzetto Bru Zane, Venise (2019‑2022) [4 à 29, 32 à 34, 37 à 40, 42 à 45, 47 à 50, 52 à 62, 64, 65, 67 à 78], à l’Arsenal/Cité musicale‑Metz (12‑16 janvier 2021) [30, 31, 46, 63], à l’Auditorium de la Maison de la radio et de la musique, Paris (1er juillet 2021) [41], au Théâtre Raymond Devos, Tourcoing (8‑9 janvier 2022) [51] et à La Halle aux grains, Toulouse (31 mars‑2 avril 2022) [1, 2, 3, 35, 66] – 609’47
Coffret de huit disques BZ 2006 – Notice en allemand, anglais et français


Must de ConcertoNet





C’est peu dire que le Palazzetto Bru Zane (PBZ) crée l’évènement en ce début d’année en consacrant un coffret de plus dix heures de musique entièrement dédié aux compositrices du « grand XIXe siècle », de Louise Farrenc à Nadia Boulanger – le PBZ ayant l’habitude de déborder, ce dont on ne se plaint pas, de la stricte promotion du répertoire de l’ère romantique. Pas moins de vingt et une compositrices à découvrir ou redécouvrir pour accompagner Marie Jaëll (1846‑1925), qui avait déjà eu l’honneur en 2016 d’un portrait entièrement dédié à sa musique. Le legs de l’Alsacienne est à nouveau sollicité autour de nouveaux enregistrements, puisant autant dans ses mélodies, sa musique de chambre ou symphonique – cette dernière rappelant les fulgurances franckistes en un sens mélodique affirmé, autant qu’une maîtrise éloquente de la forme. La splendide Symphonie en ut dièse mineur de Charlotte Sohy (1887‑1955) puise aux mêmes sources, mais fascine plus encore par la gravité de son inspiration, aux effluves mystérieux et chatoyants. De quoi nous éloigner de l’image d’Epinal de compositrices plus à l’aise dans les seules petites formes.


Ce serait évidemment méconnaître le tempérament volcanique d’Augusta Holmès (1847‑1903), qui n’a pas à rougir de son admiration pour Wagner, modèle assumé de ses élégiaques Contes divins et de son plus inégal Andromède. Un autre grand nom se dégage, bien connu depuis plusieurs années déjà, avec la figure de Mel Bonis (1858‑1937), dont la palette debussyste impressionne à force de raffinement et d’esprit, et ce dans tous les domaines. On ne présente plus Louise Farrenc (1804‑1875), dont l’élan beethovenien bénéficie de la grâce aérienne de David Reiland, chef le plus inspiré du coffret, avec Leo Hussain. Si la musique de Lili Boulanger (1893‑1918) s’installe à juste titre au répertoire de la plupart des grands orchestres, dans le monde entier, celle de sa sœur Nadia reste à mieux connaître, notamment la majestueuse cantate La Sirène (1908).


Le coffret peut dérouter dans un premier temps par son refus assumé de classer les différents morceaux entre eux, mélangeant les époques et les styles de musique : on se fait peu à peu à ce parti pris qui brise les repères pour inviter au lâcher prise, permettant de quitter alternativement le brio symphonique pour embrasser l’art délicat de la mélodie, souvent interprété par un Cyrille Dubois toujours idéal dans ce répertoire, tandis que les œuvres de musique de chambre ravissent tout autant par leur diversité et leur inventivité. Outre la qualité superlative des prises de son, on se réjouit de retrouver la fine fleur des meilleurs interprètes du moment, qui ne sacrifie jamais le style à la ferveur. Assurément un grand Must à chérir pour longtemps !


Florent Coudeyrat

 

 

 

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