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04/02/2023
« Into the Woods »
Stephen Sondheim : Into the woods: « Any moment » & « No one is alone » – Anyone Can Whistle : « Everybody says don’t »
Benjamin Britten : The Crocodile
Camille Saint‑Saëns : Le Pas d’armes du roi Jean
Henri Duparc : L’Invitation au voyage
Franz Liszt : Gastibelza, S. 286
Franz Schubert : Erlkönig, D. 328 – Schwanengesang, D. 957 : 13. » Der Doppelgänger » – Wanderers Nachtlied, D. 768 – An Schwager Kronos, D. 369
Carl Loewe : 3 Balladen, opus 1 : 1. » Edward »
William Bolcom : Cabaret Songs : 5. » Song of Black Max »
Mike Stoller : L’Homme à la moto
Chansons traditionnelles australiennes : Botany Bay – Waltzing Matilda – Dying Stockman – Wild Colonial Boy (arrangements Arthur Lavandier)
Erik Satie : Trois Mélodies

Damien Pass (baryton), Alphonse Cemin (piano)
Enregistré en public à Paris (14 mars) – 74’30
b·records LB050





Reflet d’un récital produit par Le Balcon et donné à l’Athénée Théâtre Louis‑Jouvet dans le cadre de ses Lundis musicaux le 14 mars 2022, ce récital du baryton franco-australien Damien Pass affiche un programme éclectique très alléchant.


De fait, ce chanteur possède de grandes qualités scéniques pour assumer un tel éclectisme qui, de Schubert à Sondheim, de Loewe à Satie, se déroule sur la thématique de la nature animalière (le titre « Into the Woods » fait référence à un musical de Stephen Sondheim) et il suffit de chercher sur la chaîne internet YouTube quelques échantillons de son répertoire pour être séduit par sa présence physique et ses qualités de conteur. Mais le seul enregistrement sonore de ce récital prive l’auditeur des preuves visibles de ces qualités théâtrales mettant en évidence des défauts purement vocaux qui doivent plus facilement passer dans le direct d’un récital.


Ainsi, si la voix de ce baryton accède à une très large tessiture, elle n’est pas également timbrée sur tout le registre. Sur le plan dynamique, les pièces lentes conviennent mieux à son souffle que les rapides, comme on le constate dans la chanson L’Homme à la moto ou « Song of the Black Max » de Bolcom. Le style et la diction des lieder allemands, notamment les plus théâtraux comme Le Roi des aulnes de Schubert et la ballade Edward de Loewe, sont d’une belle sobriété mais c’est certainement là, en particulier dans « Der Dopplegänger » ou An Schwager Kronos, que les failles techniques sont les plus audibles. Les pièces humoristiques comme Le Crocodile de Britten et les Trois Mélodies de Satie sont bien enlevées ; en revanche, L’Invitation au voyage de Duparc, croonée d’un bout à l’autre, est un véritable naufrage vocal.


Damien Pass n’oublie pas qu’il vient du théâtre musical et les trois extraits de Sondheim sont magnifiques, tout comme les quatre chansons traditionnelles australiennes arrangées par Arthur Lavandier, qui sont une belle découverte. L’éclectisme est certainement aussi la plus belle qualité de son pianiste attitré, Alphonse Cemin, à l’aise dans tous les styles et aussi discret qu’efficace accompagnateur. L’album très bien édité, comme toutes les publications de b·records, bénéficie d’un dessin dans le style naïf de Gabriel Mafféïs illustrant parfaitement la thématique de ce fascinant programme.


Olivier Brunel

 

 

 

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