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02/12/2023
« Arctic »
Jacob Shea : The Arctic Suite
Henning Sommerro : Vårsøg (arrangement Ben Palmer)
Frode Fjellheim : The Return of the Sun – Under the Arctic Moon
Ola Gjeilo : Dawn
Einojuhani Rautavaara : Whispering
Selim Palmgren : Morceaux, opus 57 : 2. « Snöflingor » (arrangement Ben Palmer)
Ole Bull : I ensomme Stunde (La Mélancolie) (arrangement Ben Palmer)
James Newton Howard : A Hidden Life
Edvard Grieg : Douze Mélodies, opus 33 : 2. « Våren » (arrangement Ben Palmer)

Eldbjørg Hemsing (violon), Arktisk Filharmoni, Christian Kluxen (direction)
Date et lieu d’enregistrement non précisés – 47’24
Sony Music 19439936082 – Notice en anglais





Autour d’Eldbjørg Hemsing, violoniste norvégienne (née en 1990), l’Orchestre philharmonique arctique, également norvégien, fondé en 2009 et dirigé par le Danois Christian Kluxen (né en 1981), son chef depuis 2019, propose une sorte de fondu enchaîné de pièces censées évoquer le monde de glace qui entoure le Pôle nord.


Le résultat n’est guère convaincant. Les six pièces qui composent la Suite arctique de Jacob Shea ressemblent à une musique de film, plus ou moins planante, dénuée d’originalité, faisant parfois penser à du John Williams. La musique pourrait d’ailleurs tout aussi bien évoquer le Grand Canyon écrasé par la chaleur. On passe des effets faciles (« A Rush of Life ») à du vaporeux (« Polar Winds »), la captation manque totalement de naturel et l’enregistrement sent même le trafiqué. Le Printemps de Henning Sommerro, chanson populaire, n’est pas loin dans son arrangement de The Lark Ascending de Ralph Vaughan Williams, quoique tellement inférieur. Le Retour du soleil de Fronde Fjellheim est un peu plus dynamique : c’est du folk. L’Aube d’Ola Gjeilo est tellement sirupeuse qu’on finit par s’endormir. Murmure permet à peine de reconnaître Einojuhani Rautavaara et l’on préfèrera de toute façon la version d’Hilary Hahn, autrement plus habitée (Deutsche Grammophon). « Flocon de neige » de Selim Palmgren est une gentille berceuse, assez insignifiante. La très brève « Mélancolie » d’Ole Bull paraît plus dense à côté. Avec La Vie cachée de James Newton Howard, on retrouve une musique de film facile faisant penser plus ou moins à la bande originale de Michael Nyman pour La Leçon de piano. Enfin la mélodie « Le Dernier Printemps » d’Edvard Grieg, qui avait déjà fait l’objet de trois versions de son auteur, n’emporte pas davantage l’adhésion dans l’arrangement proposé malgré, une nouvelle fois, le beau legato d’Eldbjørg Hemsing.


Le site d’Eldbjørg Hemsing
Le site de l’Orchestre philharmonique arctique


Stéphane Guy

 

 

 

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