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02/10/2023
Jean-Philippe Audin : Allelluiah Graffitis
Jean-Philippe Audin (violoncelle)
Enregistré sans montage au Studio Davout (2022) – 43’
Klarthe KLA147 – Livret (en français) de onze pages


Sélectionné par la rédaction





Electron libre et éclectique, Jean‑Philippe Audin (né en 1955) est un violoncelliste au parcours iconoclaste tout en étant très académique.


Le livret est à lire avant de se lancer dans l’écoute de ce disque, car il délivre les indices nécessaires à la compréhension du voyage dans lequel le violoncelliste nous embarque. Il ne faut pas chercher quelque chose d’académique et de classique dans ce voyage lumineux, dépaysant et imaginatif au possible. Jean‑Philippe Audin nous fait partir du Prélude de la Première Suite de Bach et nous emmène avec lui au fil de ces pérégrinations, tantôt inspiré par les musiques du monde religieux, traditionnel, puis tango ou d’autres encore.


Dans cette démonstration sans pareille de maîtrise technique de son instrument et des styles, Jean‑Philippe Audin joue et s’amuse de toutes les couleurs que lui offre son violoncelle : harmoniques, bariolages, doubles cordes, déstructuration et restructuration de l’harmonie, tout est exploré. Contrairement à ce que beaucoup de musiciens offrent en variant sur les harmonies de Bach, ici tout est prétexte à une proposition plus étonnante comme pour « Calcuttallelluia » ou encore « Zozio » ou « Lalala ». On est parfois proche d’un univers de cinéma intimiste ou tout à fait à l’opposé avec une teinte de musique de blockbuster ou même de musique de variétés : l’étonnement est au rendez‑vous.


Ces trente‑deux variations sur le Prélude de la Suite en sol majeur sont un enchaînement de petits bijoux mis bout à bout pour revenir à la première pierre posée. Ne cherchez pas d’éléments de comparaison, il n’y en a pas, seulement des envies et des couleurs surprenantes. On ne peut que conseiller ce disque aux musiciens explorateurs de tous bords et de toutes confessions musicales. Il ouvre les oreilles sur un virtuose de l’instrument et de la transformation.


Apolline Croche

 

 

 

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