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11/19/2022
« Le Voyage en Orient »
Francisco Guerrero : Canciones y Villanescas espirituales : « Apuestan zagales dos », « Al resplandor de una estrella », « Los reyes siguen la estrella », « O Domine Jesu Christe », « Vamos al portal », « Nino Dios d’amor herido », « Lauda Ierusalem Dominum », « Si tus penas no pruebo », « Alma, mirad vuestro Dios », « ¡O celestial medicina!  », « Pan divino, gracioso & « Todo cuanto pudo dar »
Pedro Guerrero : Di, perra mora
Georges Camil Abdallah : Darb Francis
Père Basilios Khoury : Inna Jibraïl
Wadih El Safi : Jayin ya arz el jabal
Anonymes byzantins et orientaux : Meth’imon o Theos – Ya tera tiri ya h’amama – A la villa voy
Improvisations

Georges Camil Abdallah (baryton), Samir Homsi (oud), Le Banquet du Roy, Olivier Gladhofer (direction)
Enregistré en l’église de Saint‑Benoît‑du‑Sault, Indre (24‑27 août 2021) – 63’34
Hortus 207 – Notice en français et anglais





L’éditeur Hortus continue de nous surprendre favorablement. Il propose avec l’ensemble Le Banquet du Roy, constitué en 2012 autour du violiste Olivier Gladhofer et en résidence à Blois, un voyage musical inspiré par le récit du périple en Orient du compositeur sévillan Francisco Guerrero (1528‑1599), qui connut un vif succès lors de sa première publication en 1590. Les vingt et une plage du disque ne comprennent cependant pas seulement des pièces, assez courtes et tirées de son recueil de chants publié à Venise en 1589, mais aussi une pièce attribuée à un autre Guerrero, Pedro né en 1520 à Séville – qui pourrait être frère du précédent et dont on ne sait quasiment rien – ainsi qu’un hymne grec, une musique traditionnelle syrienne, des pièces anonymes, des chants byzantins et arabes, soit des musiques que Francisco Guerrero aurait pu entendre en cheminant vers la Terre sainte. Les musiciens y ajoutent deux improvisations, lesquelles font indéniablement partie de la culture musicale orientale.


Le Banquet du Roy à la manœuvre étant un ensemble à géométrie variable, il a été fait appel à des musiciens d’origines variées (française, cubaine, syrienne et libanaise), comme le fit un peu dans le même esprit Jordi Savall pour ses différents disques consacrés à l’Orient ou la Méditerranée et que l’on continue de trouver formidables. Le soin et la polyvalence des interprètes placés sous la direction d’Olivier Gladhofer, également à la viole de gambe, la bombarde, la doulciane ténor et la flûte à bec, méritent ici tous les éloges. On apprécie la délicatesse et le soin de leur approche comme des contrastes proposés – un chant traditionnel libanais suit une émouvante pièce de Francisco Guerrero – même s’il n’y a pas de révélations musicales fracassantes. Le voyage qu’ils proposent, avec les moyens du bord qui ne sont pas ceux de Jordi Savall, et la variété des paysages sonores traversés intéressent de bout en bout, laissant une impression de liberté et de fantaisie bien sympathique.


Le site de l’ensemble Le Banquet du Roy


Stéphane Guy

 

 

 

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