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05/04/2001 Tarquinio Merula : >Arie e capricci
Montserrat Figueras (soprano) Jean-Pierre Canihac (cornet), Ton Koopman (clavecin), Andrew Lawrence King (harpe), Rolf Lislevand (vihuela, théorbe & guitare baroque), Lorenz Duftschmid (violone), Jordi Savall (viole de gambe) 1 CD Astrée Naïve ES 9964 On a souvent souligné le rôle important des voix et des recherches sur la vocalité dans la reconquête du continent de la musique ancienne. Et l’on peut constater que le travail qu’effectue encore aujourd’hui Pedro Memelsdorf obéit aussi à ce schème. Pour la période du début du baroque, la voix de Montserrat Figueras eu sans doute une grande importance. Elle inventa un timbre, une accentuation, un vagabondage dans la suspension, une manière bien particulière d’effleurer les sons, mais aussi de les torsader, toute une langue véritable et sensible, en perpétuel dialogue avec la viole de Jordi Savall. Voix vibrante s’il en fut, elle excelle dans les passages mystiques comme dans les réjouissances débridées d’un Su la cetra amorosa aux variations étonnantes et l’ostinato du Hor ch’è tempo di dormire. Car le plus important chez Montserrat Figueras, c’est le coeur. L’Espagne n’est pas pour rien dans le développement de cet aromate chasseur. Entouré par un écrin de rêve et les merveilleuses répliques du cornet de Canihac, elle redonne de l’élan à un genre qui fleurit aujourd’hui : le récital pour voix seule avec continuo enrichi. Ici, Tarquinio Merula : 1595 à 1665, contemporain de Luigi Rossi, Francesco Cavalli, Giacomo Carissimi. Brusseto, Cremona, Lodi, Varsovie, Bergamo. Pour les recueils qui refleurissent ici : Bartolomeo Magni, Venetia, 1633, 1638.
Frédéric Gabriel
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