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05/23/2021
«Madonna della Grazia»
Giovanni Felice Sances : Stabat Mater Dolorosa
Antonio Brunelli : Lamento della Ninfa
Giovanni Antonio Rigatti : Alma Mater Redemptoris
Andrea Falconieri : La Suave Melodia
Isabella Leonarda : In Sanguine Gloria
Francesco Cavalli : O Quam Suavis
Tarquinio Merula : Canzonetta spirituale alla Nina Nana
Anonymes : Passione Abruzzese – Ave Maris Stella – Madonna della Grazia – Cicerenella mia – Donna Lombarda – Canto delle Lavandaie

Anna Reinhold (mezzo-soprano), Guilhem Worms (baryton-basse), Robin Summa (baryton), Ensemble Il Caravaggio, Camille Delaforge (clavecin, orgue et direction)
Enregistré à la paroisse Saint-Amand de Thomery (juillet 2020) – 68’11
Klarthe Records K120 (distribué par PIAS) – Notice en anglais et en français


Must de ConcertoNet





Fondé en 2014, l’éditeur français Klarthe Records a décidément le nez fin en mettant souvent les femmes à l’honneur : après avoir fait confiance à l’excellent Quintette (à vent) Aquilon (voir leur dernier disque «Saisons» en 2019), il nous donne à découvrir l’un des plus beaux albums de ce début d’année, enregistré par l’ensemble Il Caravaggio – dont c’est là le premier disque depuis sa création en 2011 par la cheffe d’orchestre et claveciniste Camille Delaforge, avec la mezzo Anna Reinhold. On retrouve précisément les deux femmes sur la superbe photo de couverture du disque, dont l’esthétique et l’intimité ambivalente ne sont pas sans rappeler le film Le Portrait de la jeune fille en feu (2019) de Céline Sciamma.


Le duo s’adjoint les services du baryton Guilhem Worms, dont la beauté du timbre et le chant toujours noble font mouche dans tous les styles, et ce malgré une tessiture qui atteint parfois ses limites. A ses côtés, Anna Reinhold impose son émission fluide et son sens des couleurs, toujours chaleureuses, à l’image du disque: on est en effet saisi d’emblée par le programme très bien construit dans son alternance de pièces religieuse et profanes, qui convoque une multitude de contrastes revigorants, entre mélodies hypnotiques, dansantes ou plus pieuses, toutes en lien avec l’hommage rendu à la Vierge. L’ensemble Il Caravaggio n’est pas pour rien dans ce festival de sonorités exacerbées, révélées en détail par les qualités de l’enregistrement, au plus près des instruments et chanteurs.


Camille Delaforge ose aussi prêter sa voix à l’un des chants anonymes les plus marquants du disque, Canto delle Lavandaie: ce morceau populaire nous embarque dans ses influences tziganes, à la nostalgie mélodramatique bien rendue par le chant tendu, très déclamatoire, de l’interprète. On attend le prochain disque de cet ensemble avec impatience.


Le site de l’Ensemble Il Caravaggio
Le site de Camille Delaforge
Le site d’Anna Reinhold
Le site de Guilhem Worms


Florent Coudeyrat

 

 

 

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