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05/01/2020
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Casse-Noisette, opus 71
Chœur de garçons Sveshnikov de l’Ecole chorale de Moscou, Alexey Petrov (chef de chœur), Orchestre académique symphonique d’Etat de Russie «Evgeny Svetlanov», Vladimir Jurowski (direction)
Enregistré en public au Conservatoire de Moscou (janvier 2019) – 86’25
SACD Pentatone PTC 5186 761 – Textes de présentation en anglais et allemand





Après un somptueux enregistrement du Lac des cygnes de Tchaïkovski, Vladimir Jurowski entraîne son Orchestre académique symphonique d’Etat de Russie «Evgeny Svetlanov» sur les chemins de Casse-Noisette, troisième, avec La Belle au bois dormant, des ballets réalisés avec la collaboration de Marius Petipa, qui sont le meilleur du fond de répertoire classique des compagnies de ballets du monde entier. Cette partition, beaucoup plus variée que celle du Lac, comporte bon nombre de danses issues des folklores européen et exotique faites pour illustrer surtout la seconde partie, qui se passe à Confiturembourg, pays imaginaire et féerique, ainsi que de la musique d’action très animée au premier acte pour le cauchemar de la «Bataille du Roi des Souris» et les danses de groupe de la soirée de Noël de la famille Von Stahlbaum, sans oublier la grande «Valse des flocons de neige», fabuleux intermède avec son chœur d’enfants.


L’approche de Jurowski, à l’inverse de celle de son Lac qui collait très bien à la danse, est ici beaucoup plus contemplative et symphonique. Superbe certes, avec un orchestre aux cordes somptueuses, des interventions de harpe et de célesta superlatives et un chœur de garçons céleste, mais on s’y sent assez peu au théâtre. Plutôt dans la contemplation d’une partition qui mériterait d’être un peu plus animée et dansante. Le fugato de l’Ouverture donne le ton, plus académique qu’évoquant une course sur les pointes. On ne peut pas tenir rigueur à Vladimir Jurowski de faire savourer, sans l’exigence d’urgence de la fosse, les raffinements instrumentaux qui étaient d’une grande modernité à l’époque en Russie et que Tchaïkovski avait rapportés de France (célesta, combinaison originales d’instruments pour les danses exotiques, chœur d’enfants en coulisse...).


Pour les références, on restera fidèle au souvenir des deux versions d’Antal Dorati, avec l’Orchestre symphonique de Londres (Mercury, 1962) et l’Orchestre royal du Concertgebouw (Decca, 1975), et à celle de Michael Tilson Thomas (Sony, 1985).


Olivier Brunel

 

 

 

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