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01/03/2020
«Her Voice»
Louise Farrenc: Trio avec n° 1, opus 33
Amy Marcy Cheney Beach: Trio avec piano, opus 150
Rebecca Clarke: Trio avec piano

Trio Neave: Eri Nakamura (piano), Anna Williams (violon), Mikhail Veselov (violoncelle)
Enregistré au Potton Hall, Dunwich, Suffolk (21-23 mai 2019) – 72’04
Chandos CHAN 20139 – Notice en allemand, anglais et français


Sélectionné par la rédaction





Le regain d’intérêt porté à la musique de Louise Farrenc (1804-1875) dès le début des années 2000 a très vite permis à d’autres compositrices plus méconnues encore, de partager l’affiche avec l’une des plus grandes pianistes de son temps. Ainsi d’Amy Beach (1867-1944), honorée avec Farrenc en 2004, que l’on découvre dans ce disque avec sa dernière partition majeure, le Trio (1938): la variété d’atmosphère ici à l’œuvre nous rappelle combien cet enfant prodige impressionna ces contemporains en devenant la première américaine à composer une symphonie. Celle-ci reçut l’honneur d’une création par l’Orchestre symphonique de Boston en 1896, l’imposant du même coup au sein de l’école de Boston, avec ses contemporains Paine et MacDowell, notamment. On retrouve dans ce Trio, tour à tour évocateur et tourmenté, la sensibilité de Beach souvent incarnée au violon, tandis que le piano montre davantage de caractère en un rôle plus vertical.


Ce disque vaut également pour le lyrisme entêtant du Trio (1921) de Rebecca Clarke (1886-1979), d’une grâce ravélienne parfaitement rendu par le Trio Neave, qui ne cherche jamais à mettre en avant les traits individuels, restant toujours au service de l’élan narratif global. Le Trio (1843) de Farrenc montre davantage de classicisme, mais surprend par son ampleur (34 minutes) et son élaboration admirablement maîtrisée, qui donne une impression de fluidité très plaisante tout du long. Le piano domine les débats, tandis que les interprètes donnent une belle vivacité à l’ensemble, surtout dans l’entraînant dernier mouvement, sommet de l’ouvrage. Un très beau disque.


Florent Coudeyrat

 

 

 

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