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02/05/2001
Ludwig van Beethoven : Symphonies n° 3, 5, 6, 9
Johannes Brahms : Symphonie n° 1, Variations Haydn

Orchestre Philharmonique de Berlin, Orchestre de la NDR de Hambourg, Orchestre Philharmonia, Wilhelm Furtwängler (direction)
Tahra 1054/7 www.tahra.com




Nouveaux pressages réalisés à partir des bandes originales, ces enregistrements avaient déjà été publiés par Tahra mais l'éditeur nous garantie une qualité sonore optimale. Pourvus d'une belle dynamique, faiblement retouchés (les sources sont très bonnes), dépourvus d'effet d'écho trop souvent rajoutés aux bandes anciennes ; ces CD donnent une image la plus fidèle possible de ces concerts mythiques d'après-guerre. Furtwängler y atteint en effet une sorte d'accomplissement souverain, de délié du geste, de gradation des nuances, de sens de l'architecture jamais atteints. Mais à la différence de ses enregistrements studios de la même époque (les symphonies de Beethoven pour EMI notamment), ces concerts déploient une tension phénoménale. Au sein d'une architecture majestueuse, équilibrée et claire, (on est loin ici des cataclysmes des enregistrements de guerre), les perspectives, les jonctions, le matériau lui-même deviennent des éléments déterminants. Sans précipitation aucune, Furtwängler façonne des crescendos avec une assurance et une hauteur de vue qui ne les rend que plus implacables. Les articulations entre les différentes phrases, ou à l'intérieur de l'une d'elle, pèsent par moment d'un poids affirmé, ou reposent sur un inquiétant silence. Le matériau musical enfin est travaillé comme jamais, sachant être diaphane et immatériel ou au contraire d'une densité et d'une noirceur incroyables. La "Marche funèbre" de l'Eroica de 1952 reprise dans ce coffret n'est pas moins "tragique" que celle de 1944, elle est moins immédiatement sombre mais - finalement - peut être plus inquiétante. Le message beethovénien trouve ici un accomplissement quasi idéal par la rigueur de la construction et l’engagement de tous les instants. Plus « organique », la musique de Brahms se prête à une lecture plus unilatéralement fougueuse que l’enregistrement de 1951 avec la NDR de Hambourg porte à un niveau jamais atteint. Mais par souci de cohérence, il aurait fallut proposer à sa place la Septième de Beethoven enregistrée avec le Philharmonique de Vienne le 30 août 1954 à Salzbourg (soit quelques jours après la Neuvième avec le Philharmonia ici présente) et qui s’inscrit dans ce même moment, celui des derniers mois d’activité de Wilhelm Furtwängler.



Philippe Herlin

 

 

 

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