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01/25/2001
Concertos pour violon de Beethoven, Mendelssohn, Brahms, Mozart (n°4)
Fritz Kreisler (violon)
Berlin State Opera, Leo Blech (direction)
Naxos "Historical", 2 CD, enregistrés entre 1924 et 1927



Fritz Kreisler (1875-1962) est l'une des figures mythiques du violon, suivant d'une génération celle dont seuls les noms et la réputation nous sont parvenus (Joachim, Ysaÿe) et précédent d'une génération celle qui fera les beaux jours des concerts des années 30 et de l'après-guerre (Menuhin, Heifetz, Milstein, Oïstrakh) et dont le disque conserve de multiples et précieux témoignages. Sa carrière prendra son essor dans les premières années du siècle (il forme notamment un duo avec Busoni, que remplacera Rachmaninov...) et s'achèvera pratiquement en 1941 suite à un accident (il est renversé par un camion à New York et est plongé un mois dans le coma). Ces enregistrements, réalisés alors qu'il se trouve au sommet de son art, forment donc un témoignage essentiel que Naxos nous fait le plaisir de rééditer à petit prix et dans d'excellentes conditions de restauration assurées par Mark Obert-Thorn (qui travaille par ailleurs pour Pearl, Biddulph, Music & Arts, des références !). Les bruits de surface étant quasiment éliminés sans que la source sonore ne soit altérée, on peut ainsi goûter confortablement (sauf pour le Mozart) à toutes les subtilités du violon de Kreisler malgré l'ancienneté de la prise de son (les années 20). On peut notamment apprécier le "poids" du son, la pâte sonore épaisse et riche que développe Kreisler, et qui serait totalement anachronique aujourd'hui pour nos violoneux pressés et virtuoses. Le sens de l'articulation frappe également, il prend une dimension presque didactique par son souci de clarté. Autre qualité, à laquelle on s'attend peut être moins, c'est l'objectivité de ces interprétations, leur souci de plénitude et leur refus de toute excitation. A la première écoute, ces interprétations paraissent presque trop sages. Et quel plaisir d'entendre Kreisler jouer ses propres cadences (dans les concertos de Beethoven et Brahms) désormais consubstantiellement liées aux partitions ! Des pages essentielles à tous les amoureux du violon.



Philippe Herlin

 

 

 

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