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07/14/2016
Franz Schmidt : Quintette pour piano (main gauche), clarinette, violon, alto et violoncelle, en la majeur
Christopher Ayer (clarinette), Jennifer Dalmas (violon), Kathryn Steely (alto), Evgeni Raychev (violoncelle), Kae Hosoda-Ayer (piano)
Enregistré au Jones Hall, Baylor University, Waco, Texas (2 et 3 juin 2014) – 69’17
Centaur CRC 3472 – Notice en anglais


 Sélectionné par la rédaction





Né la même année que Gustav Holst ou Arnold Schönberg, le compositeur autrichien Franz Schmidt (1874-1939) reste encore assez méconnu en dehors de son superbe et monumental oratorio Le Livre des Sept Sceaux - une œuvre brillamment défendue au disque par son compatriote Nikolaus Harnoncourt (Teldec, 2001). Si les quatre Symphonies valent aussi le détour (voir notamment l’intégrale de Neeme Järvi chez Chandos), on s’intéressera avec attention à la musique de chambre de ce compositeur éloigné des expérimentations atonales de certains de ses contemporains, Schönberg en tête. Parmi ses trois quintettes, deux ont été écrits pour la même formation composé d’un trio à cordes, d’une clarinette et d’un piano (main gauche). C’est bien évidemment pour Paul Wittgenstein que ces deux œuvres ont été respectivement composées en 1932 et 1938, à l’instar du célèbre Concerto pour la main gauche (1931) de Ravel. Il est à noter que Schmidt composa également pour son compatriote des Variations concertantes sur un thème de Beethoven (1923) et un Concerto (1934).


Mais là où le Quintette en si bémol affiche une durée de 38 minutes environ, celui en la étonne par son exceptionnelle ampleur, plus d’une heure ici. Composée un an avant la mort de Schmidt, l’œuvre se montre infiniment lumineuse, au contraire de la précédente, se permettant d’offrir à son dédicataire un mouvement solo entier en deuxième position, l’Intermezzo. Il s’agit ici de la version originale pour la main gauche, alors qu’habituellement l’arrangement pour deux mains réalisé par Friedrich Wührer est préféré.


Véritable chef-d’œuvre de son auteur, ce quintette séduit d’emblée par son long flot mélodique puissant, aux fausses allures de symphonie tant l’équilibre entre les instruments apparaît patent. Les solistes, tous enseignants à l’Université d’Etat Stephen F. Austin (SFASU) du Texas, ne tentent pas de se distinguer par des saillies individuelles, privilégiant le legato et la légèreté des attaques. De la mélodie entêtante du premier mouvement aux séductions perlées du piano solo dans l’Intermezzo succède un Scherzo plein d’allant, sautillant et espiègle. Ensuite, le mélancolique Adagio ne s’appesantit jamais et garde notre intérêt jusqu’au Finale, réussi lui aussi. Une œuvre méconnue à découvrir dans une interprétation inspirée, privilégiant le fondu instrumental et la mélodie principale.


Florent Coudeyrat

 

 

 

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