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11/20/2000
Richard Strauss : Till Eulenspigel, Mort et transfiguration
Johannes Brahms : Danses hongroises (n° 5, 6, 7, 19, 21, 1)
Antonin Dvorak : Danses slaves (op. 46 n°1, 3 et 8, op. 72 n°2 et1)
Orchestre philharmonique de Vienne, Fritz Reiner (direction)
Decca Legends
On connaît Fritz Reiner essentiellement par ses enregistrements réalisés avec l’Orchestre symphonique de Chicago et publiés chez RCA. Ils constituent une somme insurpassable de l’histoire de la direction d’orchestre, une référence, un modèle où la technique de direction culmine avec un sens inné de la tension. Mais l’on connaît moins les enregistrements, tout aussi passionnants, qu’il a réalisé avec d’autres formations ou à l’opéra (citons son Tristan et Isolde de 1936 à Covent Garden avec Melchior et Flagstadt...). Ces captations en studio réalisées avec le Philharmonique de Vienne en 1956 et 1960 dans une superbe stéréophonie constituent ainsi un témoignage extraordinaire. On retrouve la « griffe » de Fritz Reiner avec cette fois un orchestre tout à fait différent et bénéficiant d’un « poids » et d’une profondeur dans les cordes et les cuivres, d’une ampleur de respiration, d’un timbre pouvant devenir très sombre. Ces qualités confèrent à Mort et transfiguration une densité émotionnelle rare et placent cette version parmi les toutes meilleures. L’ampleur que donne Fritz Reiner aux dernières mesures (la « transfiguration ») est stupéfiante. Le tour que prennent les « Plaisantes Facéties de Till l’Espiègle » sous sa baguette sévère et attentionnée à la fois demeure aussi inoubliable. Les danses hongroise et slaves concluent ce formidable disque par un véritable feux d’artifice.
Philippe Herlin
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