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11/02/2000 Franz Schreker : Der ferne Klang (Le Son lointain) Elena Grigorescu, Thomas Harper, Andreas Haller, Horst Fiehl, … Hagen Philharmonic Orchestra, Michael Halasz (direction) Naxos (livret en allemand, synopsis en français)
Personnalité essentielle de l’Allemagne d’avant guerre, tant par sa production lyrique (citons Flammen et Die Gezeichneten publiés par Decca) que par sa position (directeur de la Musikhochschule de Berlin de 1920 à 1932), Franz Schreker (1878-1934) fait partie des musiciens qui furent balayés par le nazisme. Il sombra dans l’oubli et c’est seulement depuis quelques années que sa musique refait surface chez Decca et Naxos (cet enregistrement est une réédition – à très petit prix – de celui sorti chez la filiale Marco Polo en 1990). Schreker définit lui-même ainsi sa musique : « Je suis un mélodiste de la veine la plus pure, mais un harmoniste anémique, pervers, et pourtant un musicien pur-sang ». Et que cette perversité est délicieuse ! Alban Berg saura s’en souvenir, lui qui réalisa une réduction pour voix et piano de l’opéra. La subtilité et la variété des nuances dans l’écriture vocale et l’inventivité de celle pour orchestre enchanteront les mélomanes. La très bonne prestation des interprètes et une excellente prise de son permettent de goûter à tous les charmes et les sortilèges de ce compositeur injustement méconnu. Une musique à découvrir d’urgence. Philippe Herlin
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