About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

12/28/2015
Francesco Cilea : L’Arlesiana
Annunziata Vestri (Rosa Mamai), Dmitry Golovnin (Federico), Mariangela Sicilia (Vivetta), Stefano Antonucci (Baldassare), Valeriu Caradja (Metifio), Christian Saitta (Marco), Riccardo Angelo Strano (L’innocente), Orla Shine, Roberto Lori (figurants), Coro lirico Marchigiano «V. Bellini», Carlo Morganti (chef de chœur), FORM - Orchestra filarmonica Marchigiana, Francesco Cilluffo (direction musicale), Rosetta Cucchi (mise en scène), Sarah Bacon (décors), Claudia Pernigotti (costumes), Martin McLachlan (lumières), Tiziano Mancini (réalisation)
Enregistré en public au Teatro G.B Pergolesi, Jesi (septembre 2013) – 105’
Dynamic Blu-ray 57688 (ou DVD 37688) – Format: 1080i HD – Son PCM 2.0/DTS-HD Master Audio 5.1 – Region code: 0 (worldwide)





Première au DVD d’une œuvre rarement montée, L’Arlésienne de Francesco Cilea, ici enregistrée au Teatro G.B Pergolesi de Jesi en Italie en coproduction avec le festival de Wexford.


Dans sa version finale en trois actes – Cilea révisa trois fois son drame après la création milanaise de 1897, mal accueillie et lors de laquelle Enrico Caruso tenait le rôle principal de Federico – L’Arlésienne est un opéra tout à fait convaincant avec une progression dramatique très bien menée et assez peu de moments de faiblesse relative, beaucoup plus prenant que le plus artificiel Adrienne Lecouvreur. Quatre personnages principaux se partagent une action bien ficelée, et la partie orchestrale très soignée fait constamment valoir le chant.


Dans cette production qui respecte par ses costumes l’époque de la création et de l’action, le premier acte commence plutôt bien, sans aucune extravagance et même quelques belles idées de mise en perspective des personnages dans le milieu social environnant. Puis les choses se gâtent un peu quand le metteur en scène Rosetta Cucchi se lance dans l’exploration psychologique de ses personnages jusqu’à laisser perplexe et semer la confusion au dernier acte, qui se passe dans un hôpital ou bien l’infirmerie d’une prison, on ne comprend pas bien, mais surtout double le personnage de Federico, à la fois libre et enfermé dans une cage. C’est d’autant plus regrettable que la direction d’acteurs est très forte et plutôt claire.


La distribution est très homogène, personne n’étant extraordinaire, mais tout le monde se situant au même niveau. Le rôle vedette de Federico dont l’air «E la solita storia del pastore» est au répertoire de tous les ténors dramatiques de répertoire «italien», est très bien défendu par Dmitry Golovnin, qui en a l’endurance et le style très particulier. Très convaincante est le mezzo-soprano Annunziata Vestri dans le rôle dramatique de Rosa Mamai, femme écartelée entre le sens de l’honneur familial et son amour maternel. Elle est grandiose dans son air «Esser madre è un inferno», où elle déploie toutes les ressources d’un grand mezzo dramatique. La Vivetta de Mariangela Sicilia est plus fade, mais le personnage n’est gâté ni par le librettiste ni par le compositeur et encore moins par le metteur en scène, qui l’oblige à se déshabiller jusqu’à être en combinaison dans la scène où elle tente de regagner l’amour de Federico. Excellents aussi le Baldassare de Stefano Antonucci, très poignant dans son rôle de moralisateur, le Marco de Christian Saitta, noir à souhait, et l’Innocent de Riccardo Angelo Strano, dont on découvre à la fin, après deux actes où il n’est que comédien, une voix d’une grande pureté.


Cette production de la Fondazione Pergolesi Spontini est dirigée avec beaucoup de finesse par Francesco Cilluffo à la tête de l’Orchestre philharmonique des Marches et très bien filmée par Tiziano Mancini.


On l’a dit, il s’agit d’une première au DVD officiel. Un enregistrement audio de studio chez CPO est récemment venu enrichir une maigre discographie: le ténor italien Giuseppe Filianoti (Federico) y ajoute au dernier acte un air original qu’il a retrouvé et qui avait été perdu depuis les nombreuses retouches et révisions effectuées par Cilea.


Olivier Brunel

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com