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10/11/2015
Johann Strauss : Der Zigeunerbaron
Daniel Serafin (Graf Peter Homonay), Harald Serafin (Conte Carnero), Lucian Krasznec (Sándor Bárinkay), Evelin Novak (Saffi), Monika Bohinec (Czipra), Wolfgang Bankl (Kálman Zsupán), Iva Mihanovic (Arsena), Linda Plech (Mirabella), Gernot Heinrich (Ottokar), Zoltán Galamb (Pali), Michael Stark (István), Ballett und Statisterie der Seefestspiele Mörbisch, Chor der Seefestspiele Mörbisch, Bernhard Schneider (chef de chœur), Festival Orchester Mörbisch, Manfred Mayrhofer (direction musicale), Brigitte Fassbaender (mise en scène, conception des décors), Rolf Langenfass (conception des décors), Armella Müller (costumes «dans l’esprit de Rolf Langenfass»), Giorgio Madia (chorégraphie), Friedrich Rom (lumières), Hannes Rossacher (réalisation)
Enregistré en public à Mörbisch (2011) – 140’
VideoLand Klassik VLMD 018N – Son Stereo Dolby Digital 5.0 – Format 16:9 – Region Code: 0 – Notice en anglais, espagnol, français, italien et allemand – Sous-titres en anglais, français, italien et espagnol





Le Baron tzigane est un ouvrage parfait avec un juste équilibre entre parties parlées, airs et ensembles et comporte un certain nombre de grandes réussites qui sont devenues des tubes de l’opérette viennoise. Le livret adapte une nouvelle hongroise de Mór Jókai à l’intrigue romantique et bien ficelée, dont Johann Strauss fit un ouvrage qui dépassa rapidement le cadre de la simple opérette.


Une référence s’impose, bien que pas tout à fait comparable, le film réalisé pour la télévision par la firme munichoise Unitel en 1975 (Deutsche Grammophon), mais les scènes d’extérieur tournées en Hongrie et la distribution sont irrésistibles. Ce film, habilement réalisé comme un flash-back du récit du comte Carnero, marquait les débuts absolus dans le rôle-titre du ténor Siegfried Jerusalem, alors bassoniste de l’Orchestre de la Radio de Stuttgart, qui remplaçait au pied levé Franco Bonisolli. Il est entouré par une distribution ahurissante: Janet Perry, Martha Mödl, Wolfgang Brendel, Ellen Shade et même Ivan Rebroff dans le rôle bouffe de Kálmán Zsupán, le marchand de porcs. On passe même facilement sur le handicap du play-back tant ce film est une réussite.


Le présent enregistrement de la cuvée 2011 des Seefestspiele de Mörbisch témoigne de la mise en scène de Brigitte Fassbaender d’un des titres favoris de cette scène estivale autrichienne spécialisée dans l’opérette viennoise. Curieusement, sa réalisation, qui paraît exemplaire dans les premières scènes, s’entache rapidement de vulgarité et devient outrée, voire guignolesque à l’acte II.


La distribution est assez inégale. Malheureusement, le rôle de Saffi la jeune Tzigane n’est pas bien servi par Evelin Novak, qui manque de justesse et dont les aigus sont constamment à risque. Lucian Krasznec est idéal pour le rôle titre (Sándor Barinkay), dont il possède le charme vocal et vainc aisément les difficultés. Daniel Serafin, fils du directeur du festival, ne fait qu’une bouchée du rôle du comte Homonay et son fameux Werbelied (chanson du recrutement) est un des grands numéros de cette production. Harald Serafin se réserve le rôle-clef du comte Carnero, duquel il a le chic et le bagou. Hélas! le rôle n’est pas que parlé et le Kammersänger vieillissant doit beaucoup forcer dans son grand air du II.


La chorégraphie de Giorgio Madia aussi est inégale. Deux œuvres de Johann Strauss interpolées (la polka Eljen a Magyar! et la Csardas du Chevalier Pázmán) donnent lieu à des intermèdes chorégraphiques toujours très attendus à Mörbisch, mais cassent un peu le rythme de la pièce. L’Orchestre du Festival de Mörbisch est dirigé avec beaucoup d’énergie et de finesse par Manfred Mayrhofer. En grande partie à cause de la mise en scène et des décors très éparpillés de Rolf Langenfass, ce malgré de très beaux costumes d’Armella Müller, cet été 2011 ne s’inscrit pas parmi les meilleurs crus du festival.


Olivier Brunel

 

 

 

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