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09/27/2015
«Hidden Gems. Vol. 1»
Ignaz Joseph Pleyel : Quatuors à cordes en fa majeur, Ben 359, en si bémol majeur, Ben 360, et en ré majeur, Ben 361

Ignaz Pleyel Quartett: Raimund Lissy, Dominik Hellsberg (violon), Robert Bauerstatter (alto), Bernhard Naoki Hedenborg (violoncelle)
Enregistré à la Pleyels Taufkirche, Ruppersthal (3-4 juin 2014) – 53’13
SACD Ars Produktion ARS 38166 – Notice en anglais et allemand





On craignait le pire avec cette jaquette un rien aguicheuse nous annonçant des «joyaux méconnus» d’Ignaz Joseph Pleyel (1757-1831). Il n’en est rien heureusement, tant ces quatuors se situent à un niveau très proche de ceux de Haydn, véritable référence en ce domaine au XVIIIe siècle. Après un disque paru en début d’année autour d’œuvres symphoniques, Ars Produktion et la Société internationale Ignaz Joseph Pleyel récidivent en nous offrant cette nouvelle réussite en première mondiale. Il s’agit en réalité du premier volume dédié à une série de six quatuors composés en 1792 par le natif de Ruppersthal. Alors au fait de ses moyens, l’Autrichien se distingue cette année-là lors des fameuses joutes – uniquement dédiées au répertoire symphonique – l’opposant à son ancien professeur Haydn. Si ces quatuors se situent dans la lignée de ceux composés l’année précédente par le grand maître (les six fameux de l’Opus 64), Pleyel n’est pas pour autant un jeune premier dans ce domaine puisqu’il a déjà derrière lui pas moins de cinquante-cinq quatuors composés sur les soixante-dix qu’il laissera à la postérité. Seule la structure des œuvres en trois mouvements diffère des quatre habituellement proposés par Haydn dans ses symphonies et quatuors.


C’est surtout le tout premier quatuor gravé ici qui impressionne par son impact dramatique immédiat. Une belle vivacité innerve cette véritable symphonie en miniature, permettant aux instruments de se répondre sans répit ou presque – même si le violoncelle se montre très légèrement en retrait. On retient également une simplicité apaisante, lumineuse de justesse dans le mouvement lent, tandis que le Finale se fait plus narratif. Moins orageuses, les deux œuvres suivantes jouent davantage sur la mélodie que sur la rythmique, restant dans les mêmes hauteurs sereines et ouvragées dans leurs mouvements lents respectifs. Le très honnête Quatuor Ignaz Pleyel se montre investi dans chaque œuvre, insufflant un équilibre harmonieux entre sens des couleurs et expressivité. Un beau disque à découvrir, qui nous rappelle que Mozart – suite à la découverte des Quatuors Opus 1 de Pleyel en 1784 – voyait en lui l’un des possibles successeurs de Haydn.


Florent Coudeyrat

 

 

 

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