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09/04/2015
Luigi Cherubini : Elisa o Il viaggio al monte San Bernardo [*]
Giuseppe Verdi : Luisa Miller: «Quando le sere al placido»
Gaspare Spontini : La Vestale: «Tu che invoco»
Giacomo Meyerbeer : L’Africana: «O paradiso»
Vincenzo Bellini : I puritani: «Ah! vieni al tempio»
Gioacchino Rossini : Semiramide: «Bel raggio lusinghier»
Ambroise Thomas : Mignon: «Ah! non credevi tu»

Gabriella Tucci (Elisa), Gianni Raimondi (Florindo), Mario Zanasi (Germano), Flora Raffanelli (Laura), Paolo Washington (Il Priore), Luigi Tavolari (Michele), Giorgio Giorgetti (Una guida), Franco Pagliazzi (Un converso), Augusto Frati (Un valdostano), Orchestra e Coro del Maggio Musicale Florentino, Franco Capuana (direction) [*], Maria Callas (soprano), Gianni Raimondi (ténor), Orchestra Sinfonica e Coro di Milano della Rai, Alfredo Simonetto (direction)
Enregistré en public à Milan (19 novembre 1956) et au Teatro della Pergola, Florence (10 mai 1960 [*]) – 138’22
Album de deux disques Myto Historical 00322 – Notice en français





Sentiment partagé à la découverte de cette archive au son bien précaire mais à l’intérêt historique certain. Il faut ainsi pas mal de temps pour s’habituer à la captation lointaine de l’orchestre et des voix, tout comme aux nombreux bruits parasites tout droit venus d’une salle peu concentrée en début de l’opéra. Et pourtant, peu à peu, la musique de Cherubini fait feu de tout bois pour nous convaincre tout à fait de l’importance de ce compositeur admiré de Beethoven et Weber.


Créé en 1794 au Théâtre Feydeau à Paris, en langue française, Eliza ou le voyage aux glaciers du mont Saint-Bernard est un opéra-comique dont la version italienne ici enregistrée ne comporte que de peu de dialogues parlés. On est saisi par l’atmosphère dramatique imprimée par les cordes dès l’Ouverture, suivie d’une transition orchestrale nimbée de mystère, en guise d’écrin pour l’entrée d’un chœur initial superbe. Le premier air soliste n’est pas en reste, Cherubini faisant preuve de toutes ses qualités d’écriture pour la voix, sans parler de son soutien orchestral inventif. Si l’on perçoit encore ici et là une dette à Mozart, le natif de Florence lorgne vers le romantisme par son souffle et sa capacité à engendrer la tension. Contrairement à Médée (1797), cette œuvre véritablement inspirée n’a malheureusement pas les faveurs de la scène aujourd’hui, du fait d’un livret mélodramatique bien faible, ainsi qu’une construction peu équilibrée. Le rôle-titre n’intervient ainsi qu’à la toute fin du premier acte, laissant le champ libre aux seules voix masculines.


La direction vivante et cursive de Franco Capuana fait ici merveille et galvanise un plateau vocal correct, particulièrement les hommes, bien en voix. On est plus déçu, en revanche, par une Gabriella Tucci à la limite de la justesse en de nombreuses occasions. En complément, place à Maria Callas en trois extraits de son répertoire favori du XIXe siècle, complétés par trois airs dévolus à Gianni Raimondi – déjà présent dans l’enregistrement d’Elisa. Le son apparaît, là aussi, trop étouffé, mais permet tout de même d’entendre Callas dans les conditions du direct – là où son impact dramatique reste toujours aussi impressionnant. Un bon complément pour un disque réservé aux plus curieux.


Florent Coudeyrat

 

 

 

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