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02/22/2015
Richard Wagner : Der fliegende Holländer
Terje Stensvold (Der Höllander), Anja Kampe (Senta), Kwangchul Youn (Daland), Christopher Ventris (Erik), Jane Henschel (Mary), Russell Thomas (Steuermann), Chor des Bayerischen Rundfunks, NDR Chor, Martin Wright (chef de chœur), WDR Rundfunkchor Köln, David Marlow (chef de chœur), Koninklijk Concertgebouworkest, Andris Nelsons (direction)
Enregistré en public au Concertgebouw, Amsterdam (24 et 26 mai 2013) – 136’
Double album RCO Live RCO14004 – Notice de présentation en français, anglais, allemand et hollandais (incluant le livret en allemand, traduit en français et en anglais)





Publié dans la collection des «live» du Concertgebouw, ce nouveau Vaisseau fantôme vaut surtout par la direction enflammée d’Andris Nelsons. Les fulgurances de ce Wagner-là collent bien à la personnalité bouillonnante du chef letton, qui ne ménage pas ses efforts pour faire tonner l’orchestre amstellodamois et mettre en relief le moindre accent tonique de la partition. Et l’on se laisse embarquer sans retenue dans ce tourbillon sonore, que rehausse sans cesse une prise de son très vivante (jusqu’à donner nettement à entendre les pages tournantes de partition) ainsi que de – très professionnelles – forces chorales, investies sinon possédées.


Malgré une indéniable maîtrise des ressorts psychologiques du rôle, la nasalité du timbre et des graves pas toujours assumés empêchent Terje Stensvold de s’imposer comme un Hollandais de premier plan. De même, le Daland exemplaire de Kwangchul Youn demeure trop «tout terrain» pour retenir l’oreille. Déjà documentée en DVD (chez DG, la même année mais à Zurich), la Senta d’Anja Kampe passe, à l’inverse, fort bien la rampe, grâce à une déclamation intense et des aigus volontaires.


Quant aux seconds rôles, ils sont, sur le papier, distribués avec luxe. Sur le papier seulement. Ainsi de la Mary de Jane Henschel – au bord de l’épuisement –, voire de l’Erik de Christopher Ventris. Certes, le ténor britannique apporte une incontestable dimension dramatique à Erik; il échoue cependant à dominer pleinement la respiration de ce rôle peut-être trop léger pour lui (à l’image d’une «Cavatine» laborieuse au dernier acte). Enfin, le Timonier de Russell Thomas fanfaronne parfois avec ses aigus clairs et fins, mais se sort de son rôle sans trop de dégâts. Au total, un Vaisseau plus orchestral que lyrique.


Gilles d’Heyres

 

 

 

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