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09/25/2014
«Annie Fischer. The Essential Collection»
Franz Liszt : Sonate en si mineur [1]
Ludwig van Beethoven : Sonates pour piano n° 24, opus 78 «A Thérèse», et n° 32, opus 111 [2]
Wolfgang Amadeus Mozart : Rondo pour piano et orchestre, K. 382 [3]

Annie Fischer (piano), Orchestre symphonique de Budapest, Ervin Lukács (direction)
Enregistré au Studio Hungaroton (9 janvier 1953 [1], 5 avril 1965 [3] et 1977-1978 [2]) – 74’57
Hungaroton HCD32730 – Notice de présentation en français, allemand et anglais





Hungaroton réédite, pour le centenaire d’Annie Fischer (1914-1995), des enregistrements d’époques diverses. Quoique de très belle facture, la gravure de 1953 de la Sonate en si mineur de Liszt ne fait pas totalement honneur aux exceptionnelles affinités de la pianiste hongroise avec la musique de son compatriote. Le geste se veut cinglant mais quelques approximations techniques et une certaine brutalité de frappe empêchent le legato de chanter comme Annie Fischer semble le souhaiter (il faut dire que la prise de son sent son âge). La pesanteur du mouvement mériterait un toucher à la noirceur plus prononcée. La grande éloquence de certains passages et la netteté éblouissante de l’architecture sont, elles, dignes d’éloges mais elles ne modifient pas l’impression générale de déception.


Les deux sonates de Beethoven datent de la fin des années 1970. Si l’Opus 78 rayonne de lumière, la clarté de la conception bute quelque peu sur un doigté pas toujours régulier. La Dernière Sonate est baignée du même soleil: peu de pathos dans cette version à l’éloquence implacable et à l’énergie continue – traçant des ponts entre les deux mouvements. On regrette néanmoins une occasionnelle brutalité du jeu (dans certaines variations) qui amoindrit le flux émotionnel.


Pourtant, il y avait probablement mieux à faire pour rendre hommage à Annie Fischer que de livrer une notice avare en informations biographiques et d’enchaîner les dernières notes de l’Opus 111 avec... le juvénile Rondo en ré majeur de Mozart (pourtant interprété avec grâce, énergie et humour – malgré un Symphonique de Budapest plutôt anonyme). ICA avait mieux fait les choses (lire ici).


Gilles d’Heyres

 

 

 

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