About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

04/01/1999
Johannes Brahms : Symphonies n° 1 à 4
Orchestre symphonique de la Radio de Stuttgart, Sergiu Celibidache (direction)
Deutsche Grammophon 459 635-2, enregistré en 1974, 1975, 1976 (3 CD)

L'initiative ne peut manquer de surprendre : alors que le fils de Celibidache a autorisé EMI à publier les enregistrements qu'a réalisé son père avec la Philharmonie de Munich, il autorise Deutsche Grammophon à sortir une intégrale des symphonies de Brahms avec l'Orchestre de la Radio de Stuttgart alors qu'EMI doit sortir la sienne d'ici trois mois. Même s'il vaut évidemment mieux confier les enregistrements à des marques sérieuses pour éviter les pirates à la qualité douteuse, le fils de Celibidache se rend il compte qu'il alimente une querelle stupide entre majors ?

L'édition Celibidache de DG s'annonce en effet de la même ampleur que celle d'EMI puisqu'elle comprendra soixante disques sur les cinq années à venir, on espère donc que les deux majors ne vont pas se marcher dessus systématiquement ! Car l'intérêt pour le mélomane et les amateurs du chef roumain est évident puisque DG publiera des bandes réalisées avec les orchestres des radios suédoise, danoise, italienne et le Philharmonique de Berlin, c'est à dire couvrant toute la carrière du chef (à l'exception, bien sûr, de l'Orchestre national de France à cause de la politique avaricieuse et stupide de l'INA). Une occasion exceptionnelle de retracer tout le parcours de Celibidache, de la Philharmonie de Berlin en 1945 à celle de Munich jusqu'à sa disparition en 1996.

Ce premier coffret évoque son passage à l'Orchestre symphonique de la Radio de Stuttgart dont il assura la direction artistique de 1972 à 1977. Autant le dire d'emblée, cette intégrale se situe au plus haut niveau avec un sens souverain du développement organique, un tempo toujours idéal, une souplesse absolue du phrasé, un matériau musical d'une grande richesse de couleurs. De Brahms, Celibidache exalte la source inépuisable de vie, une vigueur et une énergie en perpétuel renouvellement. Datant du milieu des années 70, la direction de Celibidache est plus cursive, plus directe que celle des années 80 et 90 avec la Philharmonie de Munich (plus "accessible", moins déroutante). Les enregistrements réalisés avec son dernier orchestre avaient mis en évidence des interprétations d'un accomplissement et d'une plénitude stupéfiantes. Ce coffret Brahms est certes précieux, mais on ne se décidera pas à l'acquérir avant de l'avoir comparé avec celui d'EMI.


Philippe Herlin

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com