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01/13/2014
«The Soviet Experience: String Quartets by Dmitri Shostakovich and his Contemporaries. Volume IV»
Dimitri Chostakovitch : Quatuors à cordes n° 13, opus 138, n° 14, opus 142, et n° 15, opus 144
Alfred Schnittke : Quatuor à cordes n° 3

Pacifica Quartet
Enregistré à l’Auer Hall, Indiana University, Bloomington (16-18 décembre 2012 [Quatuors n° 13 et n° 14] et 24-26 août 2013) – 104’28
Double album Cedille Records CDR 90000 145 – Notice de présentation en anglais





Fin de l’intégrale des Quatuors à cordes de Chostakovitch (1906-1975) chez Cedille, qui a choisi d’en confier la réalisation au Pacifica Quartet (fondé en 1994). On a déjà eu l’occasion de saluer la très grande qualité des précédents jalons (lire notre compte-rendu des volumes I, II et III). Ce volume IV, qui se situe au même degré d’excellence technique, vient couronner une entreprise qui marquera à n’en pas douter la discographie moderne du cycle.


Comme animées par une froideur obsessionnelle où la mort partout semble pénétrer, les dix-neuf minutes ininterrompues de l’impressionnant Treizième Quatuor (1970) prennent à la gorge. De la cohérence de l’ensemble comme au travers de la variété des climats rayonne l’alto déchirant de sincérité de Masumi Per Rostad, qui creuse les contrastes dans les nuances sans les accentuer à l’excès – dans un respect absolu de la partition. Une grande subtilité caractérise l’approche du Quatorzième Quatuor (1973), jamais violenté (et, du coup, parfois un peu trop confortable – voire lisse). Elle offre un tapis luxueux au violoncelle de Brandon Vamos – mélange de lyrisme et de sobriété.


La puissance du toucher et la perfection des équilibres s’y exprimant avec moins d’évidence, l’ultime Quinzième Quatuor (1974) – presque monotone par instants – fait occasionnellement du surplace dans l’immensité d’un texte impressionnant – redoutable pour la concentration et l’investissement. Ces quelques temps morts (plus spécialement notables dans l’«Elégie» et dans la «Marche funèbre») font de cette interprétation bien léchée et globalement convaincante une «première approche» de l’Opus 144.


Comme dans chacun des volumes de cette série intitulée «The Soviet Experience: String Quartets by Dmitri Shostakovich and his Contemporaries», des ponts sont jetés vers d’autres partitions emblématiques du contexte de la composition ou des évolutions stylistiques de Chostakovitch. Après Miaskovsky, Prokofiev et Weinberg, c’est au tour d’Alfred Schnittke (1934-1998) d’être mis à l’honneur. Le choix, non pas du Sixième (comme l’indique à tort le verso de la pochette), mais du Troisième (1983) des quatre Quatuors de Schnittke – parsemé de citations (... et de génie) et explicitement inspiré de thèmes de Chostakovitch – est aussi logique qu’incontestable. Le quatuor américain y triomphe davantage encore, livrant une exécution compacte et déchaînée – profondément émouvante.


Le site du Quatuor Pacifica


Gilles d’Heyres

 

 

 

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