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08/15/2013
Giuseppe Verdi: Falstaff

Donald Gramm (Falstaff), Benjamin Luxon (Ford), Max-Rene Cosotti (Fenton), John Fryatt (Dr. Cajus), Bernard Dickerson (Bardolfo), Ugo Trama (Pistola), Kay Griffel (Alice Ford), Elizabeth Gale (Nannetta), Nucci Condo (Mrs. Quickly), Reni Penkova (Meg Page), Glyndebourne Chorus, Richard Bradshaw (chef de chœur), London Philharmonic Orchestra, John Pritchard (direction), Jean-Pierre Ponnelle (mise en scène, décors, costumes), Robert Bryan, Bill Burgess (lumières)
Enregistré au Festival de Glyndebourne (1976) – 123’
Arthaus Musik 102 315


Sélectionné par la rédaction





Ruggiero Raimondi (Falstaff), Manuel Lanza (Ford), Daniil Shtoda (Fenton), Carlo Bosi (Dr. Cajus), Gianluca Floris (Bardolfo), Luigi Roni (Pistola), Barbara Frittoli (Alice Ford), Mariola Cantarero (Nannetta), Elena Zilio (Mrs. Quickly), Laura Polverelli (Meg Page), Coro del Maggio Musicale Fiorentino, Piero Monti (chef de chœur), Orchestra del Maggio Musicale Fiorentino, Zubin Mehta (direction), Luca Ronconi (mise en scène), Margherita Palli (décors), Carlo Maria Diappi (costumes), Guido Levi (lumières)
Enregistré en public au Théâtre communal de Florence (septembre 2006) – 128’
Arthaus Musik 107 309





La parution presque simultanée de deux Falstaff chez Arthaus incite à les confronter. Trente ans séparent la production de Luca Ronconi (né en 1933) au Mai musical florentin (2006), déjà chroniquée dans nos colonnes, de celle de Jean-Pierre Ponnelle (1932-1988) au festival de Glyndebourne (1976). Les deux se hissent à un haut niveau mais la plus ancienne emporte l’adhésion: la scénographie paraît plus classique, plus fidèle, que la plus récente dans laquelle – signe des temps sans doute – les époques se mêlent. Ponnelle et Ronconi règlent à la perfection le mécanisme d’horlogerie ultra précis de l’ultime opéra de Verdi. Leur approche reste traditionnelle – auberge, malle en osier, ventre proéminent de Falstaff, féerie sylvestre de la dernière scène – mais qui s’en plaindra? Le travail du metteur en scène français possède toutefois ce petit quelque chose d’indéfinissable en plus – l’humour, la grâce, la fluidité – qui confère à ce témoignage un statut de référence.


Distribution au point dans l’une comme dans l’autre version: chacun a le physique de l’emploi et chante au mieux. Le Falstaff paradoxalement vieux et juvénile de Ruggiero Raimondi possède de nombreux atouts, même sur le plan vocal, malgré l’usure du temps et un timbre sans attrait. Celui de Donald Gramm, physiquement idéal, touche immédiatement: plus encore que son concurrent, ce dernier évolue avec bonhommie et naturel dans les habits négligés de ce sympathique ivrogne. Le Ford de Benjamin Luxon, extraordinaire de prestance et d’assurance, l’emporte sans conteste sur celui, en retrait, de Mario Lanza. Le Fenton de Daniil Shtoda tient son rang mais le couple formé à Glyndebourne par Max-Rene Cosotti et la délicieuse Elizabeth Gale (Nannetta) fonctionne mieux. Les commères bavardent et manigancent à souhait dans les deux versions. Si le quatuor, dans la plus récente, se distingue par son homogénéité, la Mrs Quickly jubilatoire de Nucci Condo et l’Alice Ford malicieuse de Kay Griffel rendent celui de Glyndebourne encore plus savoureux. La direction exemplaire de Zubin Mehta, à la tête d’un orchestre vif, précis et subtil, constitue un atout considérable, mais celle de John Pritchard, certes dévalorisée par la prise de son, est admirable également.


Si ces deux DVD procurent bien du plaisir, comment résister au charme vieillot mais savoureux de la production de Glyndebourne?


Sébastien Foucart

 

 

 

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