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04/28/2013
Wolfgang Amadeus Mozart : Le nozze di Figaro, K. 492

Benjamin Luxon (Il Conte di Almaviva), Kiri Te Kanawa (La Contessa di Almaviva), Ileana Cotrubas (Susanna), Knut Skram (Figaro), Frederica Von Stade (Cherubino), Nucci Condò (Marcellina), Marius Rintzler (Don Bartolo), John Fryatt (Don Basilio), Bernard Dickerson (Don Curzio), Elizabeth Gale (Barbarina), Thomas Lawlor (Antonio), Angela Whittingham (Una donna), Martin Isepp (clavecin), The Glyndebourne Chorus, London Philharmonic Orchestra, John Pritchard (direction), Peter Hall (mise en scène), Adrian Slack (assistant à la mise en scène), John Bury (décors et costumes), Hedley Versey (lumières), Dave Heather (réalisation)
Enregistré en public à Glyndebourne (19 août 1973) – 179’29
Arthaus 102 301 – Format 4:3/NTSC – PCM stéréo – Region code: 0 – Sous-titres en italien, allemand, anglais, français et espagnol





Lucio Gallo (Il Conte di Almaviva), Eteri Gvazava (La Contessa di Almaviva), Patrizia Ciofi (Susanna), Giorgio Surian (Figaro), Marina Comparato (Cherubino), Giovanna Donadini (Marcellina), Eduardo Chama (Don Bartolo), Sergio Bertocchi (Don Basilio), Carlo Bosi (Don Curzio), Eleonora Contucci (Barbarina), Gianluca Ricci (Antonio), Gabriella Cecchi, Laura Lensi (Due donne), Andrea Severi (clavecin), Coro del Maggio Musicale Fiorentino, José Luis Basso (chef de chœur), Orchestra del Maggio Musicale Fiorentino, Zubin Mehta (direction), Jonathan Miller (mise en scène), Peter J. Davison (décors), Sue Blane (costumes), Jvan Morandi (lumières), Susanna Quaranta (chorégraphies), Maria Paola Longobardo (réalisation)
Enregistré en public à Florence (2003) – 180’42
Album de deux DVD Arthaus 107 277 – Format 16:3/NTSC – PCM stéréo/DD5.1/DTS 5.1 – Region code: 0 – Sous-titres en italien, allemand, anglais, français et espagnol





Alors qu’on peut encore trouver des Noces filmées en 1994 à Glyndebourne (Kultur) et que le même opéra, capté l’an dernier en ce même lieu, vient d’être publié par Opus Arte, voici chez Arthaus, dont le catalogue est déjà riche de nombreuses versions – Hambourg (1967), Lyon (1987), Berlin (1999), Milan (2006) – un témoignage du festival anglais antérieur près de quarante décennies et déjà paru il y a neuf ans chez cet éditeur. Le temps n’était pas encore venu où l’Orchestre de l’Age des Lumières s’est imposé dans la fosse pour ce répertoire, mais à la tête d’un Philharmonique de Londres un peu acide, John Pritchard (1921-1989), s’il est parfois plus énergique que fougueux, ne relâche jamais la tension.


Si elles en partagent le bon goût, le décor encombré et l’image au grain charnu, ces Noces ronronnent moins que le Così de 1975 récemment réédité dans la même série, sans doute parce que la mise en scène de Peter Hall (né en 1930) tend à accentuer finement la dimension bouffe du livret. Cependant, le spectacle, dans une réalisation précise mais attendue, offre avant tout un régal vocal: Benjamin Luxon (né en 1937), Kiri Te Kanawa (née en 1944), Ileana Cotrubas (née en 1939) et Frederica Von Stade (née en 1945) sont alors souverains dans des rôles qu’ils ont marqué de leur empreinte. Le Figaro de Knut Skram (né en 1937) ne peut qu’en paraître terne, tandis que le Bartolo de Marius Rintzler (né en 1932) est bien empâté. Mais les autres comprimari confèrent une belle saveur à la distribution: John Fryatt (1927-2011) en Basilio tête à claques, Nucci Condò (née en 1938) en Marceline, Elizabeth Gale (née en 1948) en Barberine et Thomas Lawlor (né en 1938) en Antonio.


Déjà sortie chez TDK peu de temps après sa captation, la production de 2003 au Mai musical de Florence revient chez Arthaus. Trente ans plus tard, l’esthétique est heureusement moins chargée – le Teatro Communale offrant il est vrai des volumes autrement plus amples – et le temps a fait son office: le clavecin s’esbaudit davantage, les chanteurs ornementent ici ou là, la gauloiserie a droit de cité. Mais l’ensemble, malgré une réalisation millimétrée, se révèle très inégal. La mise en scène de Jonathan Miller pèche par un excès de farce et de truculence et la direction d’acteurs, malgré de bons comédiens, n’est pas toujours aboutie, notamment dans le dernier acte, qui ne fonctionne pas. A la tête d’un orchestre parfois pris en défaut, Zubin Mehta alterne surprises agréables et baguette plombée – malgré l’omission (habituelle) des airs de Marcelline et Basile au dernier acte, la durée totale est identique à celle de la version Pritchard. Mais la déception provient principalement d’un chant globalement médiocre, seule la Suzanne de Patrizia Ciofi parvenant à échapper à une épidémie généralisée d’approximations et de grisaille.


Simon Corley

 

 

 

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