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12/13/2012
Johannes Brahms : Concerto pour violon, opus 77
Alban Berg : Concerto pour violon «Dem Andenken eines Engels»

Renaud Capuçon (violon), Wiener Philharmoniker, Daniel Harding (direction)
Enregistré à l’ORF RadioKulturhaus de Vienne (19, 21 et 22 décembre 2011) – 67’14
Virgin Classics 50999 9733962 5 – Notice de présentation en français, anglais et allemand






Dans ce disque dédié à la mémoire de Christian Ferras (qui enregistra lui aussi le Concerto de Brahms avec le même orchestre en 1954 chez Decca), Virgin met en scène Renaud Capuçon (né en 1976) dans deux piliers du répertoire.


On apprécie d’emblée, dans le Concerto (1878) de Brahms, la sonorité luxueuse et le jeu à fleur de peau du violoniste français – très «sur-le-sentiment» sans verser pourtant dans le sentimentalisme (... sauf à certains moments de l’Allegro giocoso, ma non troppo vivace peut-être). Si Renaud Capuçon se déclare «complètement brahmsomaniaque» («chaque fois que je joue une de ses œuvres, j’ai l’impression de faire un bout de chemin avec lui»), on est plus réservé sur les affinités de Daniel Harding (né en 1975) avec cet univers musical. Le chef anglais en fait des tonnes, profitant à plein de la Rolls-Royce que constitue l’Orchestre philharmonique de Vienne pour rendre l’accompagnement particulièrement mobile. Le contrecoup réside dans d’inévitables chutes de tension, quelques minauderies et un certain nombre de lourdeurs.


La chaleur brahmsienne produit des effets plus univoques dans le Concerto «à la mémoire d’un ange» (1935). Daniel Harding fait le choix d’un Berg à la sonorité charnue et au lyrisme envahissant. Les angles sont toutefois trop arrondis et la structure rythmique comme dénervée par instants, le résultat manquant à la fois de violence et d’acidité. Dommage car l’archet de Renaud Capuçon n’est pas avare en somptuosités – d’une grande justesse (dans cette partition périlleuse) et d’une tendre émotion dans l’Adagio.


Le site de Renaud Capuçon
La présentation vidéo de l’album


Gilles d’Heyres

 

 

 

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