About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

12/03/2012
«Ach, süsser Trost! Cantates de Leipzig»
Johann Sebastian Bach : Cantates «Es ist nichts Gesundes an meinem Leibe», BWV 25, «Warum betrübst du dich, mein Herz?», BWV 138, «Herr, gehe nicht ins Gericht mit deinem Knecht», BWV 105, et «Schauet doch und sheet, ob irgendein Schmerz sei», BWV 46

Hana Blaziková (soprano), Damien Guillon (contre-ténor), Thomas Hobbs (ténor), Peter Kooij (basse), Collegium Vocale Gent, Philippe Herreweghe (direction)
Enregistré à la Jesus-Christus-Kirche, Berlin (27-29 janvier 2012) – 67’24
PHI LPH 006 (distribué par Outhere) – Notice multilingue (anglais, français, allemand et néerlandais) de Christoph Wolff





Sélectionné par la rédaction


Le clin d’œil est amusant. Ce disque a en effet été enregistré dans la foulée, les heures même pourrait-on dire, d’une brève tournée européenne effectuée par Philippe Herreweghe et son équipe, passée successivement par Bruxelles, Paris et Anvers, la représentation anversoise ayant d’ailleurs eu lieu la veille du premier jour du présent enregistrement.


Au programme de ces concerts, et donc de ce disque, quatre cantates composées entre juillet et septembre 1723 par Johann Sebastian Bach (1685-1750) alors qu’il est depuis peu en poste à Leipzig. Ces quatre cantates, mais ce ne sont évidemment pas les seules, se caractérisent en premier lieu par une forte richesse instrumentale. Les flûtes à bec accompagnent divinement la soprano dans l’air «Offne meinen schlechten Liedern» (Cantate BWV 25) de même que les hautbois dans l’air «Warum betrübst du dich, mein Herz?» de la Cantate BWV 138 (chanté à la fois par le chœur, l’alto et le ténor), du seul premier hautbois (évidemment tenu par Marcel Ponseele) dans l’air de la soprano «Wie zittern und wanken» (Cantate BWV 105) ou de la trompette lorsqu’elle accompagne la basse dans l’air «Dein Wetter zog sich auf von weiten» (Cantate BWV 46). A ces diverses sollicitations, les musiciens du Collegium Vocale répondent tous présents sous la direction avisée de Philippe Herreweghe. La finesse des timbres et l’alliance des sonorités permettent à l’auditeur de bénéficier d’un luxe de détails mélodiques, grâce en outre à une prise de son tout à fait irréprochable.


Les quatre solistes sont également à leur affaire: on ne s’étendra pas sur leur performance qui est identique à celle que l’on avait pu constater lors du concert qu’ils avaient alors donné à Paris, en l’église Saint-Roch. La profondeur de la voix de Peter Kooij est idéale, de même que son art de la déclamation et son approche du moindre mot: l’air «Auf Gott steht meine Zuversicht» (Cantate BWV 138), empli d’optimisme pour qui croit en Lui, est particulièrement remarquable. Et que dire de l’air «Dein Wetter zog sich», où la ruine de celui qui a péché est incarnée avec une justesse idéale? Autre tête d’affiche de ce disque, Damien Guillon, qu’on ne présente plus et qui fait de nouveau montre de ses affinités avec l’œuvre de Bach, qu’il s’agisse d’incarner le pâtre qui souhaite ramener avec lui ses fidèles compagnons (l’air «Doch Jesus will auch bei der Strafe» de la Cantate BWV 46 étant accompagné de la plus belle manière par les flûtes à bec et hautbois da caccia) ou de chanter avec les trois autres solistes. Bénéficiant de peu d’airs qui lui soient propres, sa partie comprenant essentiellement des récitatifs, le ténor Thomas Hobbs n’en demeure pas moins excellent, plus convaincant d’ailleurs qu’il ne l’avait été lors du concert parisien, chantant notamment avec une vigueur qu’on aurait peut-être aimé plus affirmée l’air «Kann ich nur Jesum mir zum Freunde machen» (Cantate BWV 105); regrettons à cet effet le manque de tonicité du corno da tirarsi (petit cor que l’on peut également entendre dans les Cantates BWV 67 et BWV 162). Hana Blaziková complète de la meilleure façon ce quatuor de solistes en chantant avec beaucoup de souplesse les mélodies qui lui sont confiées, en particulier le très bel air «Offne meinen schlechten Liedern» (Cantate BWV 25), soutenu par des flûtes tout droit sorties d’un paysage idyllique d’Arcadie ou de quelque autre lieu similaire.


Une fois encore, Philippe Herreweghe et les siens nous séduisent et s’imposent donc comme des interprètes de tout premier ordre pour un répertoire qu’ils chérissent comme peu d’autres musiciens.


Le site de Damien Guillon
Le site de Peter Kooij
Le site du Collegium Vocale de Gand


Sébastien Gauthier

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com