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07/11/2012
Richard Wagner : Siegfried

Lance Ryan (Siegfried), Peter Marsh (Mime), Terje Stensvold (Der Wanderer), Jochen Schmeckenbecher (Alberich), Magnús Baldvinsson (Fafner), Meredith Arwady (Erda), Susan Bullock (Brünnhilde), Kateryna Kasper (Der Waldvogel), Frankfurter Opern- und Museumsorchester, Sebastian Weigle (direction)
Enregistré en public à l’Opéra de Francfort (octobre et novembre 2011) – 240’59
Coffret de quatre disques OEHMS Classics OC 937 – Notice de présentation en anglais et allemand





Capté en direct lors d’une série de représentations données à la fin de l’année 2011, ce Siegfried offre moins de bonheurs que l’étonnante Walkyrie provenant du même Ring francfortois, récemment publiée par Oehms (lire ici). L’Anneau du Nibelung de l’Opéra de Francfort continue pourtant d’intéresser par les couleurs chatoyantes que Sebastian Weigle (né en 1961) parvient à donner aux portées wagnériennes. La direction du chef allemand manque peut-être d’émotion – mais certainement pas d’enthousiasme ni de nervures rythmiques. Cette baguette lyrique et souple (quoique lente) reste l’atout premier de cette ardente Tétralogie.


Pour le reste, la distribution est malheureusement plombée par le Siegfried de Lance Ryan. Celui-ci démontre certes une incontestable maîtrise du rôle au premier acte – et même une certaine vaillance dans la forge (malgré quelques failles dans le vibrato). Cependant, la laideur de son timbre surexposé est vite rédhibitoire au deuxième acte... et le ténor s’épuise – jusqu’à s’effondrer dans la dernière scène de l’ouvrage. Comme lors de la première journée, la Brünnhilde de Susan Bullock manque d’assise vocale et de puissance, mais elle s’investit pleinement dans un emploi où elle paraîtrait presque bien chantante à côté de Lance Ryan...


Avec sa voix claire et vive (quoiqu’elle pourrait être mieux tenue), Peter Marsh est un bon Mime: un rôle dont il saisit avec intelligence les contours dramatiques… à la différence de Jochen Schmeckenbecher, Alberich impliqué mais inutilement ostentatoire. Plus à l’aise avec la tessiture que dans l’épisode précédent, Terje Stensvold fait du Wanderer un personnage parfois trop ordinaire. Néanmoins, le baryton norvégien rentre progressivement dans le rôle – de plus en plus crédible (dès la fin de son intervention dans la forge) – et trouve face à son petit-fils le frisson qui lui manquait devant l’antre du dragon. Les seconds rôles sont assez inégaux. Magnús Baldvinsson offre un Fafner rocailleux qui s’essouffle trop vite, alors que Meredith Arwady livre une Erda poussive et étranglée. Rien à dire, en revanche, de l’Oiseau affriolant de Kateryna Kasper.


Gilles d’Heyres

 

 

 

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