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06/24/2012
«Hommage à Debussy. Works for Piano. CD I»
Claude Debussy : Images (Séries I et II) – Pour le piano – Suite bergamasque – Valse romantique – Mazurka – Rêverie – La plus que lente

Juliana Steinbach (piano)
Enregistré au Mediencampus Villa Ida, Leipzig (27 mars-1er avril et 3 octobre 2011) – 77’27
Genuin GEN 12226 (distribué par DistrArt) – Notice de présentation en anglais et allemand





«Hommage à Debussy. Works for Piano. CD III»
Claude Debussy : Préludes (Livre II) – Estampes – L’Isle joyeuse – D’un cahier d’esquisses – Pièce pour piano – Morceau de concours – Masques

Chenyin Li (piano)
Enregistré au Mediencampus Villa Ida, Leipzig (19-21 juin 2011) – 72’05
Genuin GEN 12228 (distribué par DistrArt) – Notice de présentation en anglais et allemand





L’éditeur allemand Genuin a imaginé, pour saluer le cent cinquantenaire du compositeur né à Saint-Germain-en-Laye le 22 août 1862, un «Hommage à Debussy» en quatre volumes et quatre interprètes (Juliana Steinbach, Amir Tebenikhin, Chenyin Li et Julia Dahlkvist) – sur un piano Blüthner, spécialement préparé et choisi dans l’espoir de retrouver l’authenticité sonore du compositeur.


Dans le «CD I», Juliana Steinbach construit un programme intelligent, réunissant des pièces étalées sur vingt ans (entre 1890 et 1910). Dans un disque précédent en partie consacré à Debussy, on décrivait déjà un piano trempé «dans l’encre du réel plutôt que dans celle de l’évocation». Steinbach continue de privilégier la clarté et la puissance, se faisant souvent impressionnante (comme dans Pour le piano, où l’ivoire des touches explose aux oreilles). Propre et sonore, ce geste à la respiration ample et au toucher très riche est net et sans bavure – sans relief aussi. Les Images défilent sous nos oreilles telles des étoiles électriques – au scintillement bien artificiel. Le style manque singulièrement de clairs-obscurs (Rêverie), d’ombres et de reflets – du mystère de la suggestion et de l’esquisse (Valse romantique). Trop premier degré, en somme (... la Mazurka, la Suite bergamasque surtout)! Bref, la pianiste d’origine brésilienne gagnerait à s’asseoir quelques années sous l’arbre de Walter Gieseking avant d’aborder un tel répertoire.


Dans le «CD III» de l’édition Genuin, c’est la pianiste d’origine chinoise Chenyin Li qui tente de percer les mystères de la poésie debussyste. Nouvel échec, plus criant encore. Une sonorité passe-partout, un toucher d’une objectivité glaciale, une mezza voce sans charme ni mystère... à côté des grandes références – que sont Arrau, Richter ou Kocsis dans les Estampes, Gieseking, François ou Gulda pour L’Isle joyeuse –, c’est plutôt léger. Quant au Second Livre des Préludes, il est tout entier plongé dans l’ennui (des «Brouillards» translucides, des «Feuilles mortes» sans âme, des «Bruyères» en plastique, une «Terrasse des audiences du clair de lune» éclairée par de vilains néons...). Et ce n’est pas la technique indéniablement remarquable ni le toucher véloce et gracieux de Chenyin Li qui changeront quoi que ce soit à l’affaire: à quoi bon jouer Debussy quand on n’a pas grand chose à y dire?


Le site de Juliana Steinbach
Le site de Chenyin Li


Gilles d’Heyres

 

 

 

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